Les jeunes habitants des quartiers défavorisés comptent souvent parmi les victimes et auteurs de violences, chez eux et à l’extérieur, et subissent préjugés et discrimination du fait du climat de peur entretenu par les crimes violents dans leur quartier.


Les pouvoirs publics devraient œuvrer à ce que les quartiers où vivent ces jeunes soient sûrs, et à ce que des mécanismes d’accompagnement soient en place à l’attention des victimes et auteurs de violence.

Les pouvoirs publics devraient faciliter le dialogue, en impliquant les jeunes, les autorités nationales, régionales et locales, la police, la justice et les services de probation, et les organisations et travailleurs de jeunesse, pour identifier les causes de la violence et trouver des stratégies pour la contrer.

En outre, il conviendrait de mettre en place des programmes d’éducation formelle et non formelle visant les brimades, le harcèlement sexuel, la violence sexiste et les autres formes de violence, ainsi que des programmes visant à soutenir la réintégration des jeunes victimes de violence et à fournir des informations à travers des communications adaptées aux jeunes.

Les victimes devraient être encouragées à signaler à la police les violences à leur encontre, y compris les violences sexistes, et avoir accès à des services pouvant garantir leur sécurité et celle de leur famille, y compris si nécessaire un relogement, des conseils et un soutien financier. Les membres des forces de police, des professions juridiques et le personnel d’autres entités publiques contribuant à répondre à la violence dans les quartiers défavorisés devraient être formés à une application des droits de l’homme sensible au genre.

Les pouvoirs publics devraient lancer des initiatives visant à soutenir la réinsertion sociale des jeunes ayant commis des actes de violence et des autres jeunes délinquants, ainsi que des initiatives de prévention du discours de haine et des crimes de haine.
 

Plus d’informations sur la prévention de la violence (À prendre au sérieux, chapitre 6)