As delivered
Distinguished guests,
When it comes to the challenge of ending violence against women, it feels like we are living in a split screen moment.
On the one hand, these crimes have higher profile, are more openly discussed, and attract wider condemnation than ever before.
And yet, on the other hand, the terrible stories keep flowing and the facts and statistics bear witness to the scale of the challenge.
Today, 1 in 3 women has been subject to violence.
Studies by the EU, the OSCE and the UN have found horrifying rates of specific abuse, including intimate, sexual and psychological abuse.
And the COVID-19 pandemic has exposed just how easily things can become worse.
I warned Council of Europe member states in March of last year that while lockdowns were necessary, they would expose women to heightened risks.
Living with an abuser is a terrible thing.
But being confined with one is even worse.
Sure enough, we saw the number of women’s phone calls for help fall during this time, while the number of silent instant messages to aid organisations shot up.
And a UN Women Study has shown an increase in harassment, stalking, sexting, deep fake imagery and other forms of “online violence”.
The Istanbul Convention was not designed for a public health crisis.
But written into its text is a determination to tackle violence against women whatever the circumstances.
So, on this, the treaty’s tenth anniversary, it is right to take stock of what it has achieved;
What challenges it now faces;
And how these should be addressed.
The Istanbul Convention is a remarkable and ambitious instrument.
It is designed to prevent violence against women and domestic violence;
To protect those who become victims;
And to ensure the prosecution of perpetrators.
It not only encourages integrated policy-making;
It also criminalises specific offences, such as stalking, forced marriage and female genital mutilation.
And because of the Convention, governments have changed their laws in positive ways:
For example, by defining sexual violence and rape by the lack of freely given consent, rather than the use of force.
The treaty has been described as a “gold standard” and where it has been adopted, it has worked.
Today, in Europe, there are women who are still alive because of the Istanbul Convention.
From the start, it generated justifiable enthusiasm.
It took just three years to gather the ratifications required to enter into force.
It has now been ratified by 34 of the Council of Europe’s 47 member states.
And from outside the Council of Europe, the EU, Tunisia and Kazakhstan have all requested to join it and are on their way to doing so.
This shows that where there is proper understanding, there is proactive interest in joining.
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Pourtant, quelque chose n’a pas fonctionné.
Depuis quelques années, dans certains pays, des discours trompeurs sont opposés à la Convention d’Istanbul.
On lui prête des intentions politiques au lieu d’y voir un instrument de défense des droits fondamentaux, ce qui alimente une certaine réticence à y adhérer et pousse même, dans certains cas, à vouloir en sortir.
Beaucoup d’entre vous savent que les autorités turques ont annoncé en mars leur décision en ce sens.
J’en ai déjà parlé à différentes occasions.
L’important est cependant de répéter que les raisons avancées sont fallacieuses.
Le seul et unique but de la Convention d’Istanbul est de protéger les femmes de la violence.
Elle n’a rien à voir avec une prétendue « idéologie de genre ».
Et que la Turquie, ou tout autre pays, ait des lois solides dans ce domaine ne change rien à l’affaire : rien ne saurait remplacer l’action multilatérale face à ce problème international.
La meilleure réponse aux évènements récents est d’élargir le cercle de ceux qui adhèrent à ce traité.
Pour cela, il faut élaborer un argumentaire positif et honnête pour soutenir la Convention d’Istanbul.
Montrer les faits, dissiper les mythes, se mobiliser pour les femmes.
Cet argumentaire s’appuiera sur trois faits incontestables.
Premièrement, les normes de protection des femmes édictées par la Convention d’Istanbul sont plus exigeantes que les lois de nombreux pays.
Deuxièmement, la convention offre un mécanisme international de suivi indépendant et sans équivalent pour évaluer sa mise en œuvre au niveau national et aider à son application.
Troisièmement, en se retirant de ce traité, un pays ne peut plus bénéficier de ses dispositions relatives à la coopération internationale en matière pénale et demander la coopération d’autres États parties pour traduire en justice les auteurs de crimes contre les femmes.
Ce que nous offre ce traité, c’est un niveau de coopération et de protection qui n’est possible que dans le cadre d’une approche multilatérale.
J’espère que cette conférence sera une nouvelle occasion de développer les idées qui assureront son succès à l’avenir.
Je remercie les autorités allemandes d’avoir fait de ce sujet une priorité de leur présidence du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.
Et je vous suis reconnaissante à titre personnel, Madame la Ministre, de votre engagement et du travail que nous avons accompli ensemble.
Merci, enfin, à vous toutes et tous d’être là et d’apporter votre contribution.
Je vous souhaite à toutes et tous une conférence fructueuse.