Construire une Europe pour et avec les enfants

Célébrer 25 ans de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant

 

L’arrivée bienvenue et sans doute trop longtemps attendue de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CIDE) il y a 25 ans nous a permis de disposer d’un instrument décisif sur lequel ancrer le travail que nous menons pour protéger les droits de l’enfant. En 1989, les moins de 18 ans pouvaient se féliciter de voir que leurs droits étaient enfin énoncés dans un même document, un traité qui a bientôt – et heureusement - été adopté par la plupart des Etats. La CIDE est l’un des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme le plus complet qui existe. Elle fait clairement des enfants des détenteurs de droits, de tout un éventail de droits de nature politique, sociale et culturelle.

Tous ceux qui travaillent avec et pour les enfants peuvent dire qu’un long chemin a été parcouru, que les résultats enregistrés sont conséquents, mais qu’il reste pourtant beaucoup à faire. La CIDE demande globalement aux Etats de protéger les enfants contre la violence et prévoit aussi que leur intérêt supérieur soit pris en considération.

Le Conseil de l’Europe dédie cette semaine aux célébrations du 25e anniversaire de la Déclaration relative aux droits de l’enfant pour marquer les résultats atteints et souligner les défis à relever. Voir ici pour davantage de détails.

Ci-dessous un aperçu de certaines activités menées par le Conseil de l’Europe dans le cadre de la Stratégie du Conseil de l’Europe sur les droits de l’enfant (2012-2015) pour garantir l’exercice effectif des droits de l’enfant consacrés par la CIDE.

1. Services et systèmes adaptés aux enfants:

Enfants placés

Le Conseil de l’Europe vise, par son action, à garantir les droits des enfants placés en éduquant les enfants pour qu’ils connaissent leurs droits consacrés par la CIDE. A cette fin, il a adopté des Recommandations et donné de grandes orientations aux professionnels œuvrant auprès d’enfants placés.

Des service sociaux adaptés aux enfants

Il importe que l’offre de services sociaux qui ont un effet sur les droits des enfants soit fondée sur une évaluation individuelle des besoins et de l’histoire de l’enfant. La participation des enfants doit aussi être garantie dans tous les cas. Voir la Recommandation sur les droits de l’enfant et les services sociaux adaptés aux enfants et aux familles.

Une justice adapté aux enfants

Le Conseil de l’Europe vise à mettre en œuvre une justice adaptée aux enfants et à améliorer l’accès des enfants à la justice. En 2010, il a consulté des enfants et écouté leur avis sur les systèmes judiciaires. Cela a conduit à l’adoption de Lignes directrices sur une justice adaptée aux enfants, destinées à servir aux professionnels qui travaillent dans le cadre de systèmes de justice pénale, civile ou administrative.

2. Violence à l'encontre des enfants

Ainsi que le prévoit l’article 19 de la CIDE, il faut garantir aux enfants une protection contre toute forme de violence physique ou mentale.

La violence à l’encontre des enfants peut revêtir la forme de harcèlements, de violences à l’école, de violences sexuelles ou de châtiments corporels. Le Conseil de l’Europe combat toutes les formes de violence à l’égard des enfants en adoptant des conventions, en définissant des normes par le biais de recommandations et en lançant des campagnes de sensibilisation.

Harcèlement

Le harcèlement est un problème courant dans le monde entier, qui nuit à la santé mentale des enfants et qui porte atteinte à leur droit d’apprendre dans un environnement sain. Le Conseil de l’Europe a élaboré un kit de formation (en anglais) pour soutenir les mécanismes de prévention de la violence en Europe. Voir ici la vidéo Beat Bullying.

Châtiments corporels

Les châtiments corporels sont la forme de violence la plus répandue visant les enfants. Le Conseil de l’Europe remet en cause les châtiments corporels en faisant campagne pour leur abolition et pour l’encouragement actif de la parentalité positive. A ce jour, 26 Etats ont imposé une interdiction totale des châtiments corporels en toutes circonstances. Voir la campagne contre les châtiments corporels : « Levez la main contre la fessée !»

Violence sexuelle

Les données disponibles donnent à penser qu’un enfant sur cinq est victime d’une forme de violence sexuelle. Le Conseil de l’Europe a entrepris de défendre un renforcement de la protection des enfants contre la violence sexuelle en rédigeant la Convention de Lanzarote sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels. A ce jour 34 Etats membres l’ont ratifiée.

Voir ici la Campagne UN sur CINQ destinée à favoriser la ratification de la Convention de Lanzarote et à diffuser aux enfants, aux familles et à la société des connaissances sur la violence sexuelle à l’encontre des enfants. Voir aussi la vidéo de sensibilisation : « Le Lac », et les matériels de campagne « Kiko et la main ».

Une autre vidéo « Protège-moi de la violence sexuelle » illustre les bonnes pratiques utilisées dans différents Etats membres à travers la prévention de la violence sexuelle, l’éducation et la protection des victimes.

3. Participation des enfants

Le droit des enfants de participer à toute question qui les concerne est garanti à l’article 12 de la CIDE. Le Conseil de l’Europe estime que toute personne a le droit de participer au fonctionnement d’une société démocratique et que les enfants ne font pas exception à la règle ! En 2014, il a conçu un Outil d’évaluation de la participation des enfants, destiné à mesurer les progrès en matière de défense du droit de l’enfant d’être écouté.