Retour Le Conseil de l'Europe promeut le dialogue public sur les questions de santé

Un atelier sur le débat public favorise les compétences de prise de parole et de persuasion des professionnels de la santé
Le Conseil de l'Europe promeut le dialogue public sur les questions de santé

La pertinence de promouvoir le dialogue public sur les questions de soins de santé a été démontrée lors de la crise de santé publique provoquée par le COVID-19, ainsi que lors de la situation de conflit à laquelle l'Arménie a été confrontée en 2020, où les défis en matière d'éthique et de droits humains dans le domaine de la santé ont été nombreux. La confiance entre les membres de la société, d'une part, et les décideurs dans le domaine de la santé, d'autre part, peut être obtenue par la promotion d'un dialogue. La question de la confiance dans la relation médecin-patient est très importante pour prendre des décisions éclairées. Le Conseil de l'Europe continue de travailler activement avec les homologues nationaux et les parties prenantes sur le terrain pour promouvoir le dialogue public sur les questions de soins de santé.  

Les 8 et 9 juin 2024, le Bureau du Conseil de l'Europe à Erevan a organisé, à Tsaghkadzor (Arménie), un atelier de deux jours sur le débat public pour les représentants du Ministère de la Santé, du Ministère du Travail et des Affaires sociales, du Bureau du Défenseur des droits humains, de la municipalité d'Erevan, de l'Institut national de la santé de la République d'Arménie, de l'Université d'Etat de médecine d'Erevan, de différentes associations médicales ainsi que des professionnels de santé concernés. Environ 35 professionnels engagés dans la communication avec le public en première ligne ont été sensibilisés à l'importance du débat public et ont renforcé leurs compétences oratoires afin de promouvoir le dialogue avec le public sur les défis et les développements politiques dans le domaine des soins de santé en Arménie.

Le renforcement des capacités a été organisé sur la base du Guide du Conseil de l'Europe sur le « Débat public relatif aux droits de l'homme et la biomédecine » adopté par le Comité directeur pour les droits humains dans les domaines de la biomédecine et de la santé, en novembre 2019. 

Laurence Lwoff, cheffe de la Division des droits humains et de la biomédecine du Conseil de l'Europe, a ouvert l'atelier en soulignant que chacun a sa part de responsabilité dans la promotion du dialogue public sur la santé et a insisté sur l'importance d'un dialogue non seulement entre le public et les décideurs politiques dans le domaine de la santé, mais aussi entre les professionnels eux-mêmes, y compris les professionnels de la santé et du droit, afin d'instaurer la confiance et d'aider à la prise de décision éclairée. 

La nécessité de ce renforcement des capacités a également été dictée par la signature de la Convention d'Oviedo par la République d'Arménie en mai 2024, qui est le seul instrument juridique international contraignant traitant de la protection des droits humains dans le domaine de la santé. Ainsi, les participants à l'atelier ont débattu des principes de la Convention d'Oviedo, tels que le droit à l'information, le secret médical et la confidentialité, le droit à la vie privée, ainsi que de la transplantation d'organes, des droits en matière de santé reproductive et la sélection du sexe, l’accès aux informations génétiques, etc. qui visent à faire progresser les discussions et le dialogue sur la convention entre les parties prenantes et le grand public.

L'atelier de renforcement des capacités a été organisé par le projet du Conseil de l'Europe sur la « Protection des droits de l'homme dans la biomédecine II » mis en œuvre dans le cadre du Plan d'action du Conseil de l'Europe pour l'Arménie 2023-2026.

8-9 juin 2024
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