Accord partiel élargi

Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

L’histoire est une matière obligatoire tout au long de l'école primaire et du secondaire inférieur. Durant les quatre premières années de l’école primaire, les élèves suivent un cours pluridisciplinaire intitulé « Étude de l'environnement » (âges 6-9). Ils passent ensuite aux cours « Histoire et géographie du Portugal » pour les deux dernières années de l'école primaire (âges 10-11), puis à « Histoire » tout au long du secondaire inférieur (âges 12-14). Pour ce dernier cours, les heures d’enseignement sont partagées avec les cours « Géographie » et « Citoyenneté et développement ».

Au niveau secondaire supérieur, les élèves suivent des parcours avec des spécialités distinctes, ce qui détermine les cours d'histoire qu'ils doivent suivre ou peuvent choisir, le cas échéant. Certains cours sont obligatoires durant les trois années du secondaire supérieur : « Histoire A » pour la filière langues et sciences humaines, et « Histoire de la culture et des arts » pour les filières artistiques spécialisées. D'autres cours sont optionnels et proposés uniquement pendant les deux premières années du secondaire supérieur : « Histoire B » pour la filière sciences socio-économiques, et « Histoire de la culture et des arts » pour la filière arts visuels. De plus, « Histoire, cultures et démocratie » est un cours optionnel pour les filières sciences socio-économiques, arts visuels et sciences technologiques durant la dernière année de scolarité. Pour d’autres scolarités, l'histoire fait partie d'un cours pluridisciplinaire obligatoire : « Intégration » pour l'enseignement professionnel (âges 15-16) et « Citoyenneté et monde actuel » pour l'enseignement spécialisé (13-17 ans).

Il existe des écoles privées au Portugal, dont certaines suivent les programmes publics et d'autres des programmes distincts. L’histoire y est enseignée uniquement en portugais.

Depuis l’adoption en 1986 de la loi sur l’enseignement, le système éducatif portugais est régi par des lois promulguées par le ministère de l’Éducation. Les documents d'orientation des programmes pour chaque matière visent à promouvoir le développement des compétences incluses dans le « Profil des élèves à la fin de la scolarité obligatoire ». Les établissements d’enseignement et les enseignants disposent d'une certaine autonomie et souplesse : le décret-loi 55/2018 accorde aux écoles jusqu'à 25 % d'autonomie en matière de programmes de sorte qu’elles puissent répondre à leurs besoins spécifiques. Les écoles et les enseignants ont également l'autonomie de procéder à une gestion intégrée des connaissances, ce qui permet d'aborder un thème comme l'histoire régionale et locale à travers plusieurs matières.

Les autorités éducatives indiquent que les groupes minoritaires participent également à l'élaboration des programmes, bien que les représentants des organisations de la société civile n'y participent pas. 

Les autorités indiquent que les groupes minoritaires (culturels, ethniques, linguistiques, nationaux, religieux ou sexuels) sont inclus dans le programme d'histoire. Ceci inclut également les Roms et les Gens du voyage.

 Curricula workstation par GEI (Recherche de programmes d'histoire par pays)

Les enseignants ne sont pas tenus d’utiliser des méthodes d’évaluation spécifiques, mais il est recommandé au niveau national d’utiliser toute une panoplie de méthodes d’évaluation dans toutes les matières.

Les examens finaux sont facultatifs. Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, ils concernent le cours obligatoire « Citoyenneté et monde actuel ». Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, ils concernent les cours « Histoire A » (obligatoire dans la filière axée sur les langues et les lettres), « Histoire B » (option dans la filière des sciences économiques et sociales), « Histoire de la culture et des arts » (option dans la filière des arts visuels), « Histoire, cultures et démocratie » (option dans les filières des sciences économiques et sociales, des arts visuels et des sciences naturelles), « Histoire de la culture et des arts » (obligatoire dans les filières artistiques) et « Intégration » (obligatoire dans l’enseignement professionnel). Les épreuves sont conçues au niveau national.

Les examens finaux permettent d’évaluer les connaissances historiques, les capacités de réflexion historique (par exemple analyse critique et évaluation de documents, formulation et justification d’arguments historiques, prise en considération de perspectives différentes) et les compétences génériques (par exemple communication, coopération, utilisation des TIC).

Les examens finaux sont écrits et comprennent des questions ouvertes, des questions fermées, des questions se référant à des sources et des questions à choix multiple.

Le ministère de l’Éducation publie une liste annuelle des manuels agréés et non agréés après une procédure d’évaluation et de certification. La sélection et l’adoption de manuels certifiés incombent au conseil pédagogique du groupement ou de l’établissement scolaire.

Tous les types de ressources éducatives sont autorisés (voir la liste) : 

AUTORISÉ

Applications pour smartphones et tablettes à contenu historique Artefacts (par exemple peintures, édifices, sculptures, art contemporain) Sources audio (comme la musique, le son d’une machine à vapeur) Sources audiovisuelles (comme les films d’actualité, les archives privées, les publicités) Films de fiction et documentaires sur des thèmes historiques Bibliographie historiographique Manuels d’histoire Littérature (par exemple romans historiques, BD) Patrimoine culturel local (costumes, traditions culinaires, fêtes, etc.) Traditions et festivals locaux et régionaux liés à des événements historiques Musées et autres lieux ayant pour vocation de faire comprendre le sens du patrimoine Sources orales (entretiens avec des grands-parents, des proches, des voisins, etc.) Sources documentaires primaires Presse écrite ou numérique (journaux et revues) Articles dans des magazines grand public sur des sujets historiques Moteurs de recherche et sites web à contenu historique qui ne sont pas nécessairement validés par les autorités éducatives Notes de l’enseignant Jeux vidéo Sources visuelles (par exemple peintures, photographies, dessins) Sites web et bases de données à contenu historique agréés par les autorités éducatives

 International TextbookCat (Collection de GEI de manuels scolaires et de supports éducatifs)

Les enseignants doivent suivre deux cycles d’études, une licence (licentiate) et un master en sciences de l’enseignement. Ils sont ensuite accrédités par les établissements d’enseignement supérieur, qui exigent eux-mêmes cette accréditation.

Au niveau du primaire, les enseignants sont formés pour enseigner l’histoire et une ou plusieurs autres matières. Au niveau du secondaire, les enseignants sont formés exclusivement ou principalement au métier de professeur d’histoire.

La formation continue est facultative. Elle est assurée par des centres de formation agréés et financée par l’instrument gouvernemental Programa Operacional Capital Humano (Programme opérationnel capital humain ou POCH).

 Association portugaise des enseignants d'histoire (site officiel)