As delivered by Bjørn Berge, Deputy Secretary General of the Council of Europe on behalf of Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe
Prime Minister,
President of the Parliamentary Assembly,
Commissioner for Human Rights,
Distinguished guests and speakers,
It is a great pleasure to open this conference.
Intersex people often face a range of challenges throughout their lives.
Invasive, unnecessary and non-consented medical procedures –
Often at a young age –
And aimed at “normalising” their bodies in the eyes of others.
Pathologisation, by which intersex people are defined and treated as having a medical problem –
Leading, in turn, to the loss of dignity, rights and personal autonomy.
And of course, there is stigmatisation and prejudice driven by ignorance and fear among the public at large.
But the law, medical practices and public attitudes can change.
They do change.
As our societies evolve, they can learn and adapt –
Correcting misconceptions, addressing injustice, and advancing equality.
For all the gaps that remain, LGBTI rights have strengthened in many European countries faster than could have been imagined just a few decades ago.
But we must always ask ourselves what more should be done.
And for intersex people, there is progress to make, and work on which to build.
In recent years, five Council of Europe member states – including Iceland – have adopted laws banning so-called sex normalising surgery.
Two more are drawing up national regulations to safeguard the human rights of intersex people.
And others still are revising anti-discrimination and hate crime laws to include sex characteristics as a specific, protected ground.
So, I am grateful to the Iceland presidency of our Committee of Ministers for prioritising this issue and to Iceland and other partners for organising this conference.
It is an opportunity to raise awareness –
To share experience and best legal and policy practice –
And of course to address how these can feed into what the Council of Europe is doing at the international level.
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Un travail important a déjà été réalisé.
Par sa décision sur la question des mutilations génitales intersexes en tant que forme de mauvais traitement, la Cour européenne des droits de l'homme a fourni des orientations.
D'autres affaires sont en instance devant celle-ci –
Et la mise en œuvre de ces arrêts, dans tous nos États membres, est obligatoire.
En outre, un document thématique sur les défis auxquels sont confrontées les personnes intersexes, et leur impact, avait été publié par le Commissaire aux droits de l'homme en 2015.
Notre organe de suivi, l'ECRI, étudie actuellement l'expérience des personnes intersexes en matière d'égalité et d'accès aux droits dans une série d'États membres –
Et il y a trois ans, l'Assemblée parlementaire a publié une résolution novatrice sur la promotion des droits de l'homme des personnes intersexes et l'élimination de toute discrimination à leur encontre.
Cette résolution demandait au Comité des Ministres d'élaborer des normes et des lignes directrices spécifiques pour les États membres.
Reconnaissant que la plupart d’entre eux n'ont pas encore adopté de cadres juridiques ou politiques détaillés en la matière –
Que les normes internationales dans ce domaine se concentrent sur les aspects médicaux –
Mais pas sur d'autres questions importantes telles que l'anti-discrimination, l'éducation et la sensibilisation du public –
Le Comité des Ministres souhaite l’élaboration d’une nouvelle recommandation avec une approche plus globale qui comblera ce fossé et conduira à un véritable changement.
Notre Comité directeur sur l'anti-discrimination, la diversité et l'inclusion a été chargé de rédiger cette recommandation en coopération avec des experts de notre Comité directeur pour les droits de l'homme dans les domaines de la biomédecine et de la santé.
Cette conférence est l'occasion de discuter de la forme de son contenu –
Un processus inclusif qui se poursuivra demain avec une réunion de travail de spécialistes indépendants, d'experts gouvernementaux et d'ONG.
Nous voulons entendre celles et ceux qui ont de l'expérience et une compréhension de ces questions afin que cette recommandation soit aussi forte et efficace que possible –
Pour que les gouvernements à travers l'Europe puissent la suivre –
Et assurer la dignité, l'égalité et le respect que chaque individu mérite.