Back Gender Equality Commission (GEC) Annual Conference to launch the Council of Europe Gender Equality Strategy 2024-2029, marking 10 years since the entry into force of the Istanbul Convention

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Madame la Vice-Ministre de la Sécurité sociale et du Travail de la République de Lituanie,

Mesdames et Messieurs membres, participants et observateurs de la Commission pour l’égalité de genre –

Et du Comité des Parties à la Convention d’Istanbul ,

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les membres du GREVIO,

Excellences,

Chères et chers invité·es,

Mesdames et Messieurs,

 

C’est un immense plaisir de vous voir ici aujourd’hui en si grand nombre –

Toutes et tous attaché·es à ce que l’égalité de genre devienne à l’avenir une réalité –

Pour le bénéfice de chaque Européenne et de chaque Européen.

Tout au long de mon mandat, je n’ai cessé de rappeler l’importance de la Convention d’Istanbul.

Et je suis très heureuse de l’évoquer aujourd’hui encore, à l’occasion du dixième anniversaire de son entrée en vigueur.

La Convention d’Istanbul est en effet un traité capital dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique –

Une violence qui, pour ses victimes, est synonyme de séquelles, d’intimidation et d’inhibition –

Et compromet leur liberté, leur sécurité et leur épanouissement.

Tant que cette lutte ne sera pas victorieuse –

Et elle doit l’être –

L’égalité de genre ne sera pas pleinement effective.

Si nous avons cette certitude que la Convention d’Istanbul tient une place centrale dans cet effort –

C’est parce que, en l’espace d’une décennie, nous avons pu constater son impact de nos propres yeux.

Dans tous les pays qui ont ratifié ce traité, des lois ont été modifiées –

Des infractions ont été définies, telles que le viol, le harcèlement, qu’il soit sexuel ou autre, le mariage forcé et les mutilations génitales féminines –

Des politiques et plans d’action nationaux ont également été mis en place –

Avec le soutien de nos organes de suivi, le GREVIO et le Comité des Parties –

Dont l’action est si bénéfique, pour tant de femmes et de communautés.

En dépit des interprétations et représentations erronées –

Souvent nourries par le populisme, la misogynie et les mouvements anti-femmes et anti-droits qui sont apparus à de nombreux endroits sur notre continent –

Le cercle des Parties à la Convention d’Istanbul continue de s’élargir –

Ce qui permet d’empêcher davantage d’infractions –

De protéger un plus grand nombre de victimes –

Et de poursuivre un plus grand nombre d’auteurs.

Trente-huit pays l’ont ratifiée à ce jour.

De même que l’Union européenne.

D’autres – y compris en dehors de l’Europe – se préparent à le faire.

Aussi n’est-il pas surprenant que l’ONU ait qualifié la Convention d’Istanbul de « norme d’excellence ».

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire –

Mais après dix ans, la Convention offre un bilan excellent –

Sur lequel nous allons nous appuyer.

De fait, tel est exactement le but de notre nouvelle Stratégie pour l’égalité de genre 2024-2029.

Cette Stratégie est remarquablement adaptée aux défis de notre temps.

Les sociétés européennes évoluent rapidement –

Et notre action pour l’égalité doit évoluer au même rythme.

L’essor des technologies numériques s’est accompagné de nouvelles formes de violences –

Dont les victimes sont le plus souvent des femmes et des jeunes filles.

Le trolling et le harcèlement en ligne, les insultes sexistes et le discours de haine, l’extorsion sexuelle, la diffusion non consentie d’images intimes, les deepfakes, la divulgation de données personnelles, le piratage et les menaces de viol –

La liste est longue – et semble chaque jour s’allonger un peu plus –

Et de même les infractions sont de plus en plus nombreuses.

D’après notre récente enquête, 58 % des filles et des jeunes femmes ont été confrontées à une forme ou une autre de harcèlement en ligne.

D’autres groupes de femmes sont aussi particulièrement exposés.

Les femmes impliquées dans la vie publique, par exemple –

Telles que les législatrices, les défenseuses des droits humains ou les journalistes.

En outre, ces types de violences se caractérisent souvent par l’absence de signalement et de sanction –

Une impunité qui ne peut qu’encourager d’autres infractions.

Il nous faut donc des moyens efficaces pour combattre ces formes de violence –

Et également pour garantir un accès égal à la justice.

C’est pourquoi notre nouvelle Stratégie pour l’égalité de genre –

Avec la Convention d’Istanbul et une nouvelle recommandation adressée aux États membres –

Formera un triplet de mesures destinées à garantir une meilleure protection et plus de justice.

 

*****

 

But the new Strategy is not limited to issues of violence.

It takes other challenges head on too.

These include combatting sexism and gender stereotyping.

On this, the implementation of our 2019 recommendation has already led to positive change.

New laws, better data collection, and
awareness-raising campaigns have achieved a lot at national level.

But we need to go further –

Especially in light of new dimensions to the issue –

Including the rapid rise of artificial intelligence.

AI systems’ datasets and sources often lock in gender bias –

And then replicate it –

Assuming that women fill domestic or family roles, for example –

While associating men with business, leadership and money.

On top of that, AI-related industries are tilted towards men.

Women represent just 18% of authors at AI conferences –

12% of AI researchers –

And 6% of professional software developers.

As in other fields, AI needs a more diverse,
gender-equal workforce –

To ensure balance, inclusion of interests and proper representation.

Taken together, the new Gender Equality Strategy and our new Framework Convention on AI will seek to ensure this.

The Strategy will also look more broadly at achieving balanced participation of women and men in political and public life.

In most European countries, women’s representation in legislative, executive and judicial bodies remains stubbornly below the Council of Europe’s agreed minimum of 40% –

And governments’ commitment to “Planet 50-50 by 2030”.

In Europe’s parliaments, for example, less than a third of members are women.

To address this, parity initiatives and gender quotas are important –

But we also need a mix of measures to change the culture and make participation easier and more attractive.

Efforts to stop sexism and discrimination of all kinds –

To create a welcoming environment –

And to promote work-life balance.

These are important to achieving balanced participation in economic and social life more generally –

As are access to the labour market –

Equal pay –

And the sharing of caring and domestic work.

We need progress on all of this –

Just as we need the Strategy to expand the reach of gender mainstreaming –

So that the importance of equality is baked into policy and decision-making processes.

On this, we have a new online HELP course for the legal and policy professionals –

And a new intersectional approach that considers specific needs and vulnerabilities.

This year’s Recommendation to member States on equality of Roma and Traveller women and girls is a positive example of what this approach looks like in practice.

Other priorities include further work to help men and boys understand their role in making gender equality a reality –

And why this is in their interests too –

And women’s empowerment in relation to global and geopolitical challenges –

Paying particular attention to key issues such as the impact of climate change on gender equality –

And the need to build on our 2022 Recommendation on protecting the rights of migrant, refugee and asylum-seeking women and girls.

So, there is no shortage of work to do –

And I know that you will share perspectives on all of this and more here today.

Looking back, all of the progress that the Council of Europe has made on gender equality has come from working not just with national authorities –

Vital though that is –

But also from harnessing the ideas, insights and determination of activists, civil society organisations, and the private sector.

Many of these people are in this room today.

But the progress that we have made is uneven and incomplete.

And the social and technological development of 21st century Europe means that both the challenges themselves –

And our understanding of how to meet them –

Are developing fast.

Only by working together can we hope to make gender equality the reality that we long for –

In the interests of all Europeans.

The Istanbul Convention and our new Gender Equality Strategy are a statement of intent.

Let us work together, so that they change lives for the better.

Thank you

Strasbourg 30 May 2024
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