As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe
Madame la Commissaire,
Mesdames et Messieurs,
Tout d'abord, je vous félicite, Madame la Commissaire –
Madame la Présidente von der Leyen –
Et la Commission européenne dans son ensemble –
Pour votre détermination claire à travailler tous ensemble pour lutter contre le fléau du trafic de migrants.
Il s'agit d'une pratique odieuse qui appartient au passé de l'Europe –
Nous devons donc agir pour qu'elle n’entache pas l'avenir de notre continent.
Les passeurs sont les seuls à tirer profit de leurs crimes par le biais d'avantages financiers – et parfois même autres –
Alors que les autres souffrent –
En premier lieu les migrants et les réfugiés
eux-mêmes –
Dont le désespoir les a conduits à prendre des risques extraordinaires –
Qui se terminent souvent par de terribles tragédies.
Le nombre de crimes –
L'ampleur du problème –
Les gains financiers, l’argent mal acquis –
Tout cela est profondément préoccupant.
Mais ce sont les histoires personnelles qui nous touchent le plus.
Des personnes qui ont été dépouillées de l'argent qu'elles possédaient –
Souvent maltraitées physiquement par les passeurs –
Ou qui ont suffoqué dans des camions ou ont péri en mer.
Chacune de ces personnes avait une famille, des amis et aspirait à une vie meilleure.
Chaque perte est une tragédie qui découle d'un crime.
Il est de notre responsabilité collective de mettre un terme à cette situation.
Nous devons nous unir pour combler les lacunes des législations nationales et des systèmes internationaux –
Et prévenir ce commerce criminel de vies humaines.
Le Conseil de l'Europe travaille dans ce sens depuis plusieurs années.
Parmi les actions clés, citons notre Plan d'action 2020 sur le renforcement de la coopération internationale et des stratégies d’enquête dans la lutte contre le trafic de migrants.
Ce plan guide les États membres dans l'adoption de mesures spécifiques –
Visant à éliminer les obstacles aux enquêtes et à la poursuite des passeurs de migrants –
Tout en améliorant le partage d'informations et la coopération aux niveaux national et international.
Notre Réseau de procureurs chargés de la lutte contre le trafic de migrants est à la base de cette initiative.
Créé il y a deux ans –
Avec des pays européens, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'UE.
Le Réseau a fait un travail important en permettant une coopération transfrontalière plus rapide et plus souple –
Tout en servant de forum pour discuter de nouvelles idées et activités.
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Certainly, the Council of Europe is ready to do more.
In fact, that is the stated will of our 46 member states.
At our Summit of Heads of State and Government last May –
European leaders agreed their Reykjavík Declaration.
That text is clear about the “…necessity to fight against the trafficking and smuggling of migrants…
“…to foster and improve international co-operation…” –
And to protect those who risk being smuggled with “full respect for their human rights”.
With this in mind, I proposed, and our member states just agreed last week, to take this forward by assessing, in the course of next year, the feasibility of a new legal instrument in this field –
Ideally, in my view, a legally-binding, open convention, involving European and non-European states.
And I am clear about what this text should address.
First, the need for precise, detailed and coherent criminalisation rules that will ensure even more effective international co-operation –
On extradition and mutual legal assistance to start with.
Second, the future text should apply irrespective of whether the smuggling occurs at the national or transnational level –
And, third, it should include provisions for the protection of smuggled migrants’ human rights, including children and pregnant women.
The link between migrant smuggling, corruption and money laundering must also be better understood and addressed –
Including the online aspects of these crimes, the handling of e-evidence and the conduct of such investigations, and creating necessary bridges to our Convention against Cybercrime –
Finally, any new Council of Europe legal instrument should be open to non-Council of Europe member states, and to the European Union too.
We must be ready to build on previous instruments, including the United Nations’ important Palermo Protocol, now over 20 years old –
To address the situation as it has evolved and in light of the capacities that each of us has –
And we must move forward in the most co-ordinated manner possible.
I know that other international organisations share that view –
And I am pleased that representatives of EUROJUST, the UN –
And the European Commission –
Joined a recent Council of Europe seminar where the EU’s current action plan on fighting migrant smuggling was a central part of the discussion.
This is a joined-up approach –
And it is the right one.
Migrant smuggling undermines the rule of law –
And its continued existence is just one reason why some people today question whether multilateralism can solve the problems our societies face.
By our combined efforts, let us show that not only is our approach the only one that can address this cross-border crime –
But that it will do so –
And succeed.
Thank you.