As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe
Cher Président des Délégués des Ministres,
cher Domenik,
Chère Présidente du Conseil consultatif sur la jeunesse, chère Nina,
Cher président du Comité directeur européen pour la jeunesse, cher Jorge
Chères participantes, chers participants,
Je me réjouis de vous voir si nombreuses et nombreux à Strasbourg –
Pour exprimer votre « confiance en l’avenir ».
C'est une confiance que nous partageons.
Alors que nous célébrons le 75e anniversaire du Conseil de l'Europe –
Et malgré tous les défis auxquels notre continent est aujourd'hui confronté –
Je ne doute pas que les droits humains, la démocratie et l'État de droit puissent continuer à enrichir nos sociétés –
Tant que nous choisissons cet avenir –
Et que nous le forgeons ensemble.
Bien entendu, il faut pour cela une volonté politique de la part des dirigeantes et dirigeants politiques.
Mais sur le marché des politiques démocratiques, les responsables politiques répondent à la demande.
Et lorsque les individus votent –
Et que la société civile s'organise –
Les citoyens créent une dynamique –
Et les responsables politiques doivent y répondre.
Notre coopération peut alors garantir que les valeurs défendues par cette Organisation depuis trois quarts de siècle –
S’appliquent de la même manière aujourd’hui, dans nos sociétés en évolution rapide axées sur les technologies.
Et oui, la jeunesse compte.
Nous avons besoin de vos idées, de vos voix et de l'énergie des Européennes et des Européens pour faire en sorte que nos normes prévaudront à long terme.
Mais cela ne sera possible que si l'Organisation ouvre grand ses oreilles, son esprit et ses portes aux jeunes.
Pour qu'ils sachent ce que nous faisons –
Pourquoi nous le faisons –
Et qu'ils puissent à la fois contribuer à notre travail –
Et éprouver ce sentiment si important de connexion, d'appartenance au destin démocratique de l'Europe et d'appropriation de celui-ci –
Avec un sens profond de la citoyenneté démocratique.
C'est pourquoi, dès le début de mon mandat, j'ai clairement exprimé ma détermination à intégrer de manière plus poussée la perspective de la jeunesse dans les travaux du Conseil de l'Europe.
Je ne partais certainement pas de zéro.
Le Centre européen de la jeunesse et le Fonds européen pour la jeunesse ont été inaugurés en 1972 –
Et depuis lors, il existe un système de cogestion unique –
Permettant à la jeunesse européenne de participer à notre prise de décision.
De nombreux outils, initiatives et campagnes ont ensuite été mis en place au fil des ans –
Un héritage solide –
Et qui s'est poursuivi au cours de mon mandat –
Avec des discussions en face à face, notamment les dialogues à haut niveau –
Le lancement de la campagne « Démocratie ici | Démocratie maintenant » dans le cadre de la Semaine d’action de la jeunesse –
Et mes réunions avec les présidents des organes statutaires du secteur jeunesse.
Mais il y a aussi eu des mesures très spécifiques –
Je pense en particulier au lancement de notre Stratégie pour le secteur jeunesse à l'horizon 2030 –
Dont les objectifs comprennent la nécessité de revitaliser la démocratie pluraliste et le travail de jeunesse –
De garantir l'accès des jeunes à leurs droits –
Et de nous aider à vivre tous ensemble dans des sociétés pacifiques et inclusives.
Je pense également à des recommandations à nos États membres –
Pour relever des défis spécifiques et urgents tels qu’encourager la participation des Roms –
Pour soutenir les jeunes réfugiés dans leur transition vers l'âge adulte –
Et pour protéger la société civile et les jeunes, et soutenir leur participation aux processus démocratiques.
Une autre recommandation est également en cours d'élaboration –
Sur les jeunes et l'action climatique.
Cette initiative fait suite à notre Forum mondial de la démocratie 2021 et à une réunion consultative sur ce sujet organisée l'année dernière avec des représentants de la jeunesse –
Et la ministre islandaise des Affaires étrangères, la Présidente du Comité des Ministres et moi-même.
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This issue –
The clear and present danger to our environment –
Was also high on the agenda of European leaders when they met in Iceland at the Council of Europe’s Summit of Heads of State and Government last May.
In their Reykjavík Declaration, they stressed in various ways –
And repeatedly –
Both the need for young people’s participation in democratic life and decision-making –
And that the Council of Europe should look at the potential for new tools to address the intersection of human rights and the environment –
An issue of huge concern to so many young people –
Given the triple planetary crisis caused by pollution, climate change, and the loss of biodiversity –
And the long-term consequences that they will need to manage.
Work on these tools is now well underway.
But the Summit leaders agreed a range of other measures too.
These included new Reykjavík Principles of Democracy –
By which to measure and address the health of European democracies –
A new Framework Convention on Artificial Intelligence –
To ensure that the rise of AI upholds human rights, democracy and the rule of law and does not undermine them –
Through a first-of-a-kind global treaty that will be adopted by member states at our Ministerial Session later this week.
And of course, there was also support for our member state Ukraine –
As its government and people continue their brave resistance against the Russian Federation’s brutal, illegal and ongoing war of aggression.
Our Register of Damage, for example –
Endorsed in the Reykjavík Declaration –
Became fully operational last month –
Recording the loss and harm caused by Russia on the ground –
And serving as a first and necessary step towards an international compensation mechanism.
The Register will of course be able to record damage inflicted on youth infrastructure –
Youth centres, cultural hubs, and sports clubs, included –
And it is important to say that we are determined that Ukraine’s recovery process will focus on the rights and needs of young people more broadly –
Fostering their democratic participation –
In the knowledge that open, intergenerational dialogue will improve public policy and reinforce democratic institutions.
This understanding underpinned a Council of Europe roundtable discussion with young people in Kyiv just last week –
And it will continue to guide our approach.
On all these issues and others – education, for example - there is a specific youth perspective.
So, the Reykjavík Declaration was right to acknowledge that young people must be central to the progress we make –
Something that I proposed personally.
Thanks to you and others, we are delivering.
And a framework for ensuring that youth perspectives are present in all aspects of the Council of Europe’s work will be high on the agenda at the Ministerial Session later this week.
In a time of war, upheaval and democratic backsliding, there is more to do.
But then there is always more to do.
Human rights, democracy and the rule of law don’t just happen –
We must fight for them, and win them, over and over –
Whatever the circumstances we face.
The democratic legacy that we shape, we shape and pass on together –
So, I finish by thanking you.
Thanking Maria Alcaraz who is about to end her distinguished term as President of the European Youth Forum –
Thanking Nina Grmuša for stepping up as the newly-elected Chair of the Advisory Council on Youth –
And thanking all of you for your commitment to our common cause.
Together, I have no doubt that we can win the tug-of-war with authoritarians –
And ensure a future where Europeans can live in freedom, security and dignity.
I have confidence in tomorrow because I have confidence in you –
And I wish you all a very successful Conference.