Dans sa jeunesse, le partenaire d’Olimpia a divulgué une vidéo privée à caractère sexuel qui est rapidement devenue virale au Mexique. Cet épisode a eu des répercussions émotionnelles sur Olimpia, qui a sombré dans la dépression et a tenté de se suicider, comme elle l’a mentionné dans des interviews. C’est ainsi qu’elle a fondé l’organisation Mujeres contra la violencia de género dans l’État mexicain de Puebla. Elle s’est ensuite installée à Mexico pour fonder, avec d’autres femmes, le Frente Nacional para la Sororidad, qui a pour but de prévenir la violence virtuelle et d’accompagner les femmes qui en font l’objet.
En mars 2014, à l’âge de 19 ans, elle a déposé une proposition de loi au Congrès de Puebla. Après son plaidoyer, elle a réussi à faire reconnaître la violence numérique. En 2018, elle a réussi à faire sanctionner les personnes qui partagent des documents intimes sans consentement. Depuis, 28 États de la République mexicaine reconnaissent cette infraction.
En 2019, alors que seuls 11 États du Mexique avaient adopté la loi, elle a raconté son histoire à BBC Mundo : « Les gens n’ont aucune idée de ce que génère ce type de violence. Elle limite votre liberté, votre vie privée, votre mobilité, votre vie. Et vous l’acceptez parce que vous vous croyez coupable. C’est pourquoi l’accès à la justice est quasiment impossible. Chaque ‘like’ à ces publications est une agression, chaque ‘like’ est un choc. Chaque fois que quelqu’un partage le contenu intime d’une personne qui ne l’a pas autorisé, c’est comme un viol ».
Actuellement, le Frente dispose d’un groupe spécifique de défenseurs des victimes de violence en ligne, qui fournit également une assistance et un accompagnement juridiques et psychologiques.
Le projet « 75 femmes dans 75 ans d'histoire du Conseil de l'Europe » est organisé par la Délégation de l’Union européenne auprès du Conseil de l’Europe avec le Conseil de l'Europe et les Représentations permanentes du Royaume des Pays-Bas et du Royaume-Uni auprès du Conseil de l'Europe.
