Gavan Titley
 

Le racisme n’arrête pas de bouger

Le racisme fait de certaines personnes des populations et de ces populations des problèmes. Il transparaît dans un débat public qui agite sans fin la scène politique européenne, un débat qui s’interroge sur la vie de certaines personnes et pose, dans des styles variés, la même question : Qu’est-ce qu’on va en faire ? Il transparaît jusque dans son déni. Inégalités socio-économiques, mise à l’écart de l’emploi, exposition aux violences policières, statut de boucs émissaires… tout cela n’aurait rien à voir avec la race. Avec la culture, les valeurs, la religion, l’éducation de ces gens, oui, mais nous ne sommes pas racistes. Politique tapageuse ou processus discret, le racisme s’invite dans la vie de milliers de personnes aujourd’hui en Europe en leur imposant des limites et différentes formes de violence.

Depuis des années, les organisations de jeunesse et leurs militants dénoncent ces limites et ces violences et se battent pour faire changer les situations, les relations et les mentalités qui les entretiennent. Pour poursuivre ce combat et œuvrer à de meilleurs avenirs, il faut porter un regard toujours neuf sur le fonctionnement du racisme dans notre société. Comment se manifeste-t-il dans l’économie, les rapports sociaux et les processus politiques ? Comment se combine-t-il aux autres formes de discrimination ? Comment change-t-il avec le contexte ? Sans oublier le discours dominant sur le racisme dans les sociétés européennes – qui revient souvent à le nier. Le but de cette section complémentaire au Kit pédagogique Tous différents – tous égaux est de proposer des ressources utiles à cette mise à jour. Et cela n’a rien d’inhabituel : pour les acteurs de l’éducation et du militantisme antiraciste, rester actuels fait partie des défis quotidiens.

Peut-être parce qu’il avait travaillé un temps dans une usine automobile de Detroit, le militant afro-américain Malcolm X décrivait souvent le racisme étasunien à l’aide de cette métaphore : « Le racisme, c’est comme une Cadillac, ils sortent un nouveau modèle tous les ans » (Lipsitz 2006 : 183). Tout neuf, le dernier modèle brille de mille feux, la pub vante ses nouvelles options et ses progrès techniques… mais la mécanique de base n’a presque pas changé. Pour Malcolm X, le racisme fonctionnait de même. Il restait présent dans la société ; seuls changeaient ses effets sur les relations sociales, les populations présentées comme « problématiques » et l’expression culturelle et la légitimation politique des processus de racialisation. Sous le capot bourdonnent toujours l’humiliation et les blessures engendrées ; mais le racisme, parce qu’il est historique et politique, change de forme et de manifestation. C’est pourquoi Malcolm X disait souvent qu’on ne pouvait lutter contre le racisme « avec les slogans et les analyses d’hier » (ibid.).

Quelques décennies plus tard, au début des années 1980, l’écrivain et militant sri-lankais A. Sivanandan s’engageait dans une réflexion sur les mutations de l’antiracisme au Royaume-Uni depuis les premiers mouvements contre les préjugés, l’exclusion et la violence qu’avaient rencontrés, dans les années 1950, les travailleurs asiatiques et afro-caribéens arrivés « lorsque la Grande-Bretagne, laminée par la guerre, acceptait toute la main-d’œuvre qui se présentait ». Il n’y avait rien de surprenant, selon lui, à ce que l’objet et les buts du combat aient changé ; c’était même inévitable, car « le racisme n’arrête pas de bouger ». Cette expression très juste rejoint celle de Malcolm X – mais il faut aussi s’attarder sur le reste de la phrase. Si le racisme n’arrête pas de bouger, c’est parce qu’il « change de forme, d’étendue, de contours, de but et de fonction avec les changements dans l’économie, la structure sociale, le système et, par-dessus tout, les défis et la résistance opposés à ce système » (2019 : 63-4). Le racisme, parce qu’il est historique et politique, change aussi de forme avec les réponses politiques qu’on lui apporte. La trajectoire des importantes luttes antiracistes et émancipatrices évoquées par ces deux anecdotes en est la preuve.
 

Le Kit pédagogique aujourd’hui

Pour nous, le slogan d’hier est toujours valable. « Tous différents – tous égaux » traduit encore la réalité et les valeurs que nous voulons mettre en avant. Ce supplément au Kit pédagogique s’attelle cependant, comme les penseurs et militants évoqués plus haut nous y invitent, à renouveler les idées et les approches utilisées pour comprendre, faire comprendre et combattre les différentes formes de racisme. Et cela dans un contexte inévitablement complexe, puisque le but est de s’adresser aux militants et aux travailleurs de jeunesse au-delà des contextes nationaux. De ce point de vue transnational, le racisme revêt des formes à la fois similaires et variées. Les différents racismes européens sont liés et s’alimentent mutuellement, mais les discours politiques à leur sujet présentent souvent de grandes divergences (par exemple, tous les États européens ont une politique des frontières qui désigne comme indésirables, comme une « population problématique », certaines personnes « non européennes » ; mais la définition de cette « population migrante » et le pourquoi de ce qui fait d’elle un problème varient considérablement d’un pays à l’autre).

Aucune ressource ne saurait couvrir à elle seule toutes les facettes de cette situation ; mais le Kit pédagogique a dû relever le défi. Cette nouvelle partie C se veut fidèle à l’esprit participatif qui caractérise l’éducation non formelle dans le secteur Jeunesse du Conseil de l’Europe. En supplément aux sections "Concepts-clés et raisons d'être" et "Comment utiliser les activités", elle offre une série de courts essais qui pourront nourrir la réflexion et l’action sur l’antiracisme et l’éducation non formelle dans votre situation et votre réalité. Le choix des contextes abordés n’est pas exhaustif et, pour un public international, le risque est que les exemples cités soient perçus comme plus ou moins pertinents ou même plus ou moins racistes. Ce n’est nullement le cas : les contributions ont été choisies dans l’idée d’étudier à la fois le passé, c’est-à-dire l’époque du premier Kit pédagogique, et le présent, qui nous invite à revoir et réorienter notre approche. Faire le point, en regardant en arrière ; mais aussi imaginer, en regardant vers l’avant.
 

De Tous différents – tous égaux à Black Lives Matter

La campagne Tous différents – tous égaux a été conçue et lancée en 1994-1995, c’est-à-dire au début de l’ère « postcommuniste », alors que de nouveaux États membres affluaient au Conseil de l’Europe et que les espoirs politiques suscités par la perspective d’une Europe élargie et « réunifiée » se heurtaient à la réalité brutale de l’ultranationalisme et de la résurgence de politiques racistes. Aujourd’hui, dans notre culture saturée de réactions instantanées, de mèmes et de commentaires ironiques, le slogan « Tous différents – tous égaux » peut paraître un peu naïf. Mais dans son contexte, il posait un principe simple et qui pouvait servir de point de départ au travail de jeunesse face aux conséquences, par exemple, des conflits meurtriers et des nationalismes expansionnistes dans le Caucase ou les Balkans, ou de la violence et de l’oppression politiques à Chypre, en Espagne et en Irlande du Nord.

La campagne s’inscrivait dans le cadre du plan d’action du Conseil de l’Europe contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’intolérance, adopté lors d’un sommet tenu en 1993 à Vienne. Dans sa recommandation « Lutte contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance », l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe appelait « à introduire ou à renforcer de toute urgence une politique active d’éducation et de la jeunesse mettant l’accent sur la lutte contre les attitudes intolérantes, racistes et xénophobes ». Point essentiel, les jeunes et les organisations de jeunesse étaient vus comme d’importants acteurs politiques de ce combat, et le secteur Jeunesse du Conseil de l’Europe était salué pour ses structures de co-gestion, comme un espace capable de rassembler les groupes, organisations et réseaux de jeunes intéressés. C’est alors que le Kit pédagogique a été élaboré, pour alimenter cette campagne : « Les activités pédagogiques doivent former la base de la Campagne si l’on veut assurer à cette dernière un effet durable ; et, à travers l’Europe, il existe un réel besoin de matériels pédagogiques accessibles pour soutenir ce processus » (1995 : 10)
 

Contexte du Kit pédagogique : les années 1990

Le Kit pédagogique, en mettant l’accent sur le problème de l’ethnocentrisme, incitait ses utilisateurs à réfléchir à la dynamique d’exclusion inhérente au nationalisme. Dans le même temps, son approche de l’éducation interculturelle était en phase avec les importants changements observés dans l’expression politique du racisme à cette époque. En d’autres termes, il répondait à un moment où le racisme, très loin d’arrêter de bouger, ressurgissait au travers de groupes d’extrême droite organisés dont les membres s’affichaient aussi bien en rangers dans la rue qu’en costume à la télévision.

Le début des années 1990 est marqué par une recrudescence des actions violentes d’extrême droite, symbolisée par exemple par les agressions meurtrières contre des foyers de demandeurs d’asile en Allemagne. C’est aussi une période où l’extrême droite s’efforce de revenir en politique. En Autriche, en Suisse, en France, en Belgique et dans les pays nordiques, des partis postfascistes, « de troisième génération », se présentent aux élections ; ils gagnent de plus en plus de poids, relancent le racisme anti-« immigrés » et offrent un espace à l’antisémitisme et à l’antitsiganisme. Leur approche consiste alors à insister sur la culture et sur les différences culturelles et à tenter – avec des succès mitigés – de prendre leurs distances avec le racisme suprémaciste qui imprégnait les fascismes de la première moitié du XXe siècle.

C’est dans ce contexte qu’il est décidé, comme exposé dans la section "Concepts-clés et raisons d'être", de mettre l’accent sur l’éducation interculturelle. C’est aujourd’hui un héritage important de la campagne, un héritage toujours vivant. Cette section Combattre le racisme en Europe aujourd'hui s’y intéresse, en particulier, à travers l’essai d’Alana Lentin sur les politiques antiracistes et la présentation, par Yael Ohana, de l’éducation interculturelle comme une forme d’éducation politique. Mais laissons pour le moment cette histoire. Notre analyse est aussi tournée vers l’avenir, et vers des événements beaucoup plus contemporains.
 

2020 - Black Lives Matter

De fin mai à juin 2020, le meurtre de George Floyd par un policier à Minneapolis (États-Unis) a fait descendre des milliers de personnes de tout le pays dans la rue, sous le slogan « Black Lives Matter ». Bravant à la fois les restrictions dues à la pandémie de covid et les violentes réactions policières, les mouvements de protestation et les rassemblements silencieux s’étendent alors au monde entier. On voit se multiplier dans toute l’Europe les manifestations de chagrin, de colère et de solidarité. Ce sont, aussi, des appels collectifs à s’attaquer au racisme structurel au sein même des sociétés et de la vie politique européennes. En voici quelques instantanés.

En France, les manifestants font explicitement le lien entre la violence policière aux États-Unis et celle qui s’exerce dans leur pays, et qui a aussi entraîné la mort de nombreuses jeunes personnes de couleur ces dernières années (voir l’entretien avec Rokhaya Diallo). Ils attirent aussi l’attention sur l’impunité dont jouissent, trop souvent, les policiers accusés de violences contre des jeunes socialement stigmatisés du fait de leur identité « ethnique » présumée et des quartiers défavorisés où ils habitent. En Grèce, des marches contre le racisme associent le slogan Black Lives Matter aux conditions de vie qu’endurent les demandeurs d’asile à la frontière européenne, avec sa forte présence policière et militaire. Si un policier a pu maintenir aussi longtemps son genou sur le cou de George Floyd en se sachant filmé, c’est qu’il avait des raisons de penser que tuer un homme afro-américain n’aurait guère de conséquences pour lui. De même, si un bloc politique tel que l’Union européenne peut abandonner des milliers de personnes à la misère sur ses propres frontières sans craindre pour sa réputation de défenseur des droits de l’homme, c’est sans doute parce que les « migrants » sont jugés moins précieux et plus sacrifiables que d’autres.

Les manifestations dans différents pays ont fait voyager Black Lives Matter au-delà des frontières ; d’autres l’ont aussi fait voyager dans le temps. Au Royaume-Uni et en Belgique, des militants ont attiré l’attention sur les statues et autres objets de mémoire en l’honneur de ceux qui avaient organisé la traite des esclaves et en avaient tiré profit. Ils ont appelé à s’interroger sur l’héritage colonial non seulement parce qu’il symbolise les atterrantes hiérarchies racistes d’autrefois, mais aussi parce que cette histoire continue aujourd’hui de façonner, à travers des processus complexes, les inégalités au niveau local et mondial et certaines formes de racisme. Aux Pays-Bas, dans le même esprit, les militants antiracistes ont relancé leurs protestations contre Zwarte Piet – Pierre le Noir ou Père Fouettard, l'acolyte de saint Nicolas. Ils s’opposent à la pratique des black faces chez les personnes blanches non seulement parce qu’elle est apparue dans la culture populaire à l’époque coloniale, mais aussi parce que le refus de la majorité d’y voir autre chose qu’« divertissement innocent » illustre toute la difficulté qu’ont les personnes de couleur à s’exprimer sur le racisme dans la société.
 

Importance de Black Lives Matter

Ces multiples actions et manifestations ont constitué un événement notable, pour plusieurs raisons. Premièrement, parce qu’elles ont relié certaines formes de racisme à des actions possibles – contre les inégalités du système mondial, les opérations des forces de sécurité aux frontières, le racisme dans la police, la marginalisation sociale et le mépris culturel. Deuxièmement, parce qu’elles ont relié des luttes entre elles. Le slogan Black Lives Matter, né de la lutte des Afro-Américains contre la violence policière aux États-Unis, s’est mondialisé, offrant une tribune au combat commun contre différentes formes de racisme et contre leur œuvre déshumanisante sans nier à quiconque ses particularités. Enfin, ces protestations ont mobilisé de jeunes personnes de couleur et des personnes blanches solidaires de leur lutte contre le racisme, et ont été conduites et organisées par un large éventail de mouvements et de réseaux autonomes, certains établis, d’autres nés à la faveur des manifestations. Ce regain de militantisme et d’organisation a été très important pour notre supplément au Kit pédagogique, qui cherche à tisser des liens entre les formes « classiques » du travail de jeunesse et de l’éducation non formelle qui ont façonné l’antiracisme dans le secteur de la jeunesse en Europe et certaines des idées, approches et sensibilités mises au premier plan par les répercussions de Black Lives Matter.

Lors de la préparation de ce supplément, une table ronde organisée avec des militants et des travailleurs de jeunesse a mis en lumière l’impact extraordinaire du « moment Black Lives Matter » en Europe. Beaucoup de nouveaux mouvements sont nés, poussés par un sentiment d’urgence – comme l’a résumé un participant : « Il faut lutter contre tous ceux qui se servent du racisme contre nous ! » –, mais aussi par de nouvelles alliances et solidarités entre les jeunes visés par différentes formes de racisme et ceux qui se mobilisent par solidarité avec eux. Cette mobilisation a suscité d’importantes prises de conscience ; « ce qui s’est passé, c’est que certains jeunes ont compris pour la première fois qu’ils étaient victimes de racisme […], et le fait de l’avoir compris leur a permis d’élaborer une réaction ». D’autres ont vécu des formes de solidarité qu’ils n’avaient jamais connues avant, ce qui a « allégé la pression sur les individus : maintenant, c’est toute une communauté qui se bat ».

Dans le même temps, la grande médiatisation et l’intensité des manifestations ont mis en lumière certains des défis et contradictions de la lutte antiraciste. La diffusion mondiale d’une vidéo montrant la mise à mort cruelle, et presque « de routine », d’un homme noir a été source d’énormes souffrances (ravivant un débat de longue date entre militants sur le prix à payer lorsqu’on diffuse des images de meurtres racistes : traumatisme et déshumanisation). Comme l’a fait remarquer un travailleur de jeunesse, « voir quelqu’un qui nous ressemble brutalisé de cette manière à la face du monde, ça a été très dur ». Par ailleurs, ce soudain intérêt est entré en dissonance avec le déni du racisme, réalité politique toujours présente et à laquelle les militants se heurtent depuis des années dans leur vie personnelle et professionnelle. Être du jour au lendemain « écoutés » a été une expérience ambivalente et déstabilisante : « Des gens qui ne vous ont jamais écoutés se mettent à vous traiter comme des experts, en fait surtout pour se sentir moins coupables… ». Beaucoup de travailleurs socio-éducatifs et de militants de couleur ou issus de minorités se sont trouvés enjoints de « sensibiliser tout le monde », objectif bien sûr inatteignable. C’est à ce type de difficulté, avec ses différentes manifestations selon les contextes et les expériences vécues, que le travail de jeunesse devra s’attaquer pour continuer à faire progresser l’antiracisme et l’éducation aux droits de l’homme.
 

Le Kit pédagogique – Section "Combattre le racisme en Europe aujourd'hui"

Cette section "Combattre le racisme en Europe aujourd'hui", qui vient compléter les sections "Concepts-clés et raisons d'être" et "Comment utiliser les activités" de la version originale, est d’un genre différent. Elle ne propose pas, comme la section "Comment utiliser les activités" , des méthodes et des exercices pédagogiques. Comme la section "Concepts-clés et raisons d'être", elle présente des concepts, des théories et des pistes de réflexion sur les réalités d’aujourd’hui, mais de manière moins exhaustive et détaillée. La partie C vise à mettre les réflexions actuelles sur le racisme et l’antiracisme en rapport avec les ressources et l’esprit du Kit pédagogique dans son ensemble.

Le chapitre 1, « Face au racisme : résistance et déni », se compose de trois textes consacrés à la difficulté de comprendre le racisme aujourd’hui en Europe, où il est si souvent considéré comme un phénomène marginal ou comme un résidu du passé. Il s’agit de traiter deux problèmes interdépendants – d’une part les réalités associées à la racialisation, d’autre part le fait que la race soit érigée en problème – et de chercher à mieux nommer le racisme pour mieux s’y opposer, d’autant plus qu’il est couramment nié.

Le chapitre 2, « Les racismes : changement et continuité », comprend deux textes consacrés à des formes de racisme qui ont pris de nouveaux visages et se sont intensifiés depuis 1995. La première d’entre elles est le racisme antimusulman. Devenu endémique en Europe au cours des 25 dernières années, il paraît centré sur une identité religieuse, ce qui rend difficile d’expliquer en quoi il relève du racisme. La seconde est la racialisation, à travers de multiples processus, des personnes qui émigrent en Europe, englobées sous le vocable de « migrants »/demandeurs d’asile (population homogène et indésirable de « non Européens ») par le biais de procédures juridiques et institutionnelles apparemment neutres.

Le chapitre 3, « Les luttes antiracistes : perspectives et avenir du travail de jeunesse », regroupe trois textes centrés sur le travail de jeunesse et sur la réponse des jeunes au racisme et aux autres formes de discrimination. Ils affirment l’importance de la participation des jeunes et présentent des idées et des approches qui peuvent aider à penser l’intersectionnalité dans la société et dans l’existence des jeunes. Ils réfléchissent aussi à l’avenir des approches de l’éducation interculturelle que le Kit pédagogique a contribué à promouvoir.
 

Références

Lipsitz G. (2006), The Possessive Investment in Whiteness: How White People Profit from Identity Politics, Temple University Press.

Sivanandan A. (2019), ‘Challenging Racism: Strategies for the ‘80s’, Communities of resistance: writings on black struggles for socialism, Londres, Verso.

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Gavan Titley

Gavan Titley collabore depuis 25 ans avec le secteur de la jeunesse du Conseil de l’Europe, à la fois en tant que formateur et en tant que chercheur.

Maître de conférence à l’Université de Maynooth en Irlande, il a publié de nombreux travaux sur les questions et problématiques liées au racisme en Europe, en se concentrant plus spécifiquement sur la place des médias et des processus publics.