Intelligence artificielle
Le Comité directeur pour les droits humains dans les domaines de la biomédecine et de la santé (CDBIO) du Conseil de l'Europe a publié un nouveau rapport sur l'application de l'IA dans les soins de santé et son impact sur la relation ′patient-médecin′. Le rapport se concentre sur certains principes des droits humains, tels que mentionnés dans la "Convention d'Oviedo", particulièrement pertinents pour la relation, à savoir l'autonomie du patient, les normes professionnelles, l'autodétermination concernant les données de santé, et l'accès équitable aux soins de santé.
Le rapport a été préparé dans le cadre du Plan d'action stratégique du Conseil de l'Europe sur les droits de l'homme et les technologies en biomédecine (2020-2025), concernant la gouvernance des technologies et l'objectif stratégique "Intégrer les droits de l’Homme dans le développement des technologies qui ont une application en biomédecine".
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Pourquoi le rapport sur l'application de l'IA dans les soins de santé et son impact sur la relation « patient·e-medecin » est-il si important en Finlande ?
Juin 2022 | par Brent Mittelstadt
L’impact de l’intelligence artificielle sur les relations médecin-patient
Conseil de l'Europe
- Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle et les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit | 2024
- Rapport explicatif de la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle et les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit| 2024
Commission européenne
OECD
- Recommandation du Conseil sur l’intelligence artificiell | adoptée en 2019 et Amendée en 2024
UNESCO
Plan d'action stratégique sur les droits de l'Homme et les technologies en biomédecine (2020-2025)
L’innovation technologique crée souvent sa propre dynamique. Des percées technologiques majeures dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la modification du génome et les neurotechnologies ont le potentiel de faire progresser la biomédecine et les soins de santé. Cependant, des incertitudes demeurent quant à l’impact et aux orientations de ces développements. Par exemple, l’intelligence artificielle est de plus en plus efficace en ce qui concerne le diagnostic, mais elle repose sur une quantité massive de données relatives aux patients et peut avoir une incidence sur la transparence et la confiance des patients, créant un besoin d’orientations pour les professionnels de santé. Les techniques de modification du génome qui introduisent des changements héréditaires dans le génome humain soulèvent de sérieuses inquiétudes quant aux risques de dommages irréversibles pour les personnes futures. Les développements dans le domaine des neurotechnologies, telles que la stimulation cérébrale profonde, les interfaces cerveau-ordinateur et les réseaux de neurones artificiels, ouvrent la perspective d’une meilleure compréhension, d’un suivi, mais également d’un contrôle accru du cerveau humain, soulevant des questions de vie privée, de personnalité et de discrimination.
Le rôle de la gouvernance en biomédecine se limite souvent à faciliter les applications de la technologie et à contenir les risques révélés. De cette manière, les considérations en matière de droits de l’Homme n’interviennent qu’en fin de processus, lorsque les applications technologiques sont déjà établies et que les trajectoires technologiques sont souvent devenues irréversibles. Pour surmonter ce problème, il est urgent d’intégrer les droits de l’Homme dans les technologies applicables au domaine biomédical. Cela suppose que les développements technologiques sont orientés dès le départ vers la protection des droits de l’Homme. Par conséquent, il est nécessaire d’envisager des mécanismes de gouvernance destinés à guider le processus d’innovation d’une façon qui relie l’innovation et les technologies aux valeurs et aux objectifs sociaux.