Objectif :
En 2012, dans le cadre d’une politique de « Santé pour tous », le Conseil des ministres autrichien a adopté dix objectifs à poursuivre pour améliorer les facteurs déterminants pour la santé. Le troisième de ces objectifs consistait à améliorer le niveau de littératie en santé dans la population.
Méthode :
Un groupe de travail, composé de 30 experts issus de l’administration publique, de la sécurité sociale, des institutions de recherche et de la société civile, a mis au point des sous-objectifs assortis d’indicateurs, notamment :
- améliorer la littératie en santé du système sanitaire en associant les parties prenantes et les personnes concernées (par exemple, en développant des organisations « pro-littératie »),
- renforcer la littératie en santé des individus en tenant compte des personnes en situation de vulnérabilité (par exemple, en travaillant avec le système éducatif),
- intégrer la littératie en santé aux secteurs des services et de la production (système économique).
Résultat :
Le processus national de réforme des soins de santé a offert l’occasion de faire progresser le degré de littératie en santé du système. Les étapes ont été les suivantes : création de la Plateforme autrichienne pour la littératie en santé, organe de pilotage des initiatives en ce sens ; participation aux enquêtes européennes et nationales sur la littératie en santé ; actions d’information et de communication axées sur la littératie en santé, et développement d’organisations pro-littératie. En outre, la littératie en santé est promue en tant que compétence professionnelle des professionnels de santé.
Intérêt :
Depuis l’adoption de l’objectif n° 3 de la politique sanitaire, à savoir la littératie en santé, ce thème est devenu courant dans le débat public en Autriche. Inscrit dans le programme gouvernemental, il a aussi fait son apparition dans les programmes de formation des professionnels de santé, et les résultats de recherches dans ce domaine ont suscité beaucoup de nouvelles initiatives destinées à améliorer les pratiques. Il reste encore des progrès à accomplir dans la prise de décisions communes et dans les activités dépassant le seul secteur de la santé.