"Aujourd’hui, l’étude de la bioéthique s’avère plus pertinente que jamais. En plus d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les débats actuels suscités par des sujets à controverses tels que l’euthanasie, l’avortement ou encore le droit de refuser des soins médicaux pour des raisons religieuses, les progrès accomplis dans les domaines technologiques, médicaux et biologiques ont fait naître des questionnements éthiques dans des champs de recherche comme la gestation pour autrui, le clonage et le don d’organes. Progressivement, l’évaluation des questions éthiques soulevées par la biologie et la médecine est devenue un domaine d’étude distinct et en constante expansion. Au vu de ce qui précède, ce séminaire, tenu sous la présidence chypriote du Conseil de l’Europe, revêtait une signification toute particulière. Les délibérations qui s’y sont déroulées devraient fort probablement amener la société à une meilleure compréhension des droits de l’homme en biomédecine. Associé à l’analyse comparative des tendances actuelles et des législations en vigueur, le bilan des initiatives et de la jurisprudence en la matière, auquel se sont livrées les éminentes personnalités rassemblées lors de ce séminaire, devrait favoriser une compréhension plus fine des paramètres du débat. Il devrait aussi faciliter la reformulation des questions qui se posent, à la lumière des expériences, de la littérature et de la jurisprudence disponibles. En outre, l’analyse jurisprudentielle approfondie, conduite avec beaucoup de succès dans le cadre de ce séminaire, devrait permettre de poursuivre la réflexion sur l’avenir de ce domaine en permanente transformation.
Nous souhaiterions exprimer nos remerciements et notre gratitude les plus sincères à la Cour européenne des droits de l’homme, aux orateurs et à tous les participants qui ont su faire de cette conférence une plate-forme d’échanges fructueux de connaissances, de pratiques et d’idées."