Le bien-être des élèves et leur réussite scolaire et extrascolaire dépendent de leur capacité à utiliser leurs compétences pour une culture de la démocratie.


Comme le bien-être comporte de nombreuses facettes, l'amélioration du bien-être des élèves à l'école exige une approche scolaire globale, impliquant à la fois les enseignants et les parents.

Les écoles devraient dispenser des cours axés sur l'utilisation responsable d'Internet, la nécessité d'adopter un mode de vie sain et les moyens de prévenir ou de traiter les problèmes de santé, en collaboration avec les personnes concernées, y compris les services sanitaires et sociaux, les autorités locales et les organisations de la société civile.

 


Faits & chiffres

Environ 60 % des élèves indiquent être très tendus quand ils étudient.[1]

Un peu plus de 60 % de filles et 40 % de garçons se disent très angoissés avant un contrôle, même s’ils se sont bien préparés.[2]

Plus de 70% des parents déclarent qu’ils choisiraient d’envoyer leurs enfants dans un établissement scolaire dont les résultats aux examens sont inférieurs à la moyenne si leurs enfants y sont heureux.[3]


Qu’entend-on par bien-être ?

Le bien-être désigne un état général de bonne santé et d’épanouissement. Il englobe la santé physique et mentale, la sécurité physique et affective ainsi qu’un sentiment d’appartenance, de raison d’être, d’accomplissement et de réussite.

Le bien-être est un vaste concept qui recouvre une variété d’aptitudes physiques et psychologiques. On distingue cinq grands types de bien-être :

  • Le bien-être émotionnel – aptitude à faire preuve de résilience, à gérer ses émotions et à ressentir des émotions sources de sentiments positifs
  • Le bien-être physique – aptitude à améliorer le fonctionnement de son corps grâce à une alimentation saine et à une activité physique régulière
  • Le bien-être social – aptitude à communiquer, à nouer des relations satisfaisantes avec les autres et à créer son propre réseau de soutien affectif
  • Le bien-être au travail – aptitude à défendre ses intérêts, ses convictions et ses valeurs afin de donner un sens à sa vie, d’être heureux et de s’enrichir sur le plan professionnel
  • Le bien-être sociétal – aptitude à participer activement à une communauté ou à une culture.

Le bien-être général dépend dans une certaine mesure de l’ensemble de ces facteurs[4].

« Avoir un sens et un but est essentiel au sentiment de bien-être d’une personne. Le bien-être ne se résume pas qu’au bonheur et le succès va bien au-delà de la réussite à un examen[5]».


En quoi le bien-être à l’école est-il important ?

Le bien-être à l’école est important, car les écoles ont un rôle essentiel à jouer pour aider les élèves à faire des choix de vie sains et à comprendre l’influence de leurs choix sur leur santé et leur bien-être. L’enfance et l’adolescence sont des périodes déterminantes pour le développement d’attitudes durables qui auront une incidence sur le bien-être personnel et les choix de vie. Les compétences sociales et émotionnelles ainsi que les connaissances et les comportements que les jeunes acquièrent en classe leur permettent de développer leur résilience et déterminent la façon dont ils géreront leur santé physique et mentale tout au long de leur vie.

L’école est le lieu où les élèves ont accès à des informations fiables et apprennent à appréhender au mieux les choix qui s’offrent à eux. Elle est aussi le lieu où les élèves acquièrent les compétences intellectuelles nécessaires pour mener une réflexion critique sur ces choix et sur l’influence que la société exerce sur eux, s’agissant notamment de l’influence des pairs, de la publicité, des réseaux sociaux, de la famille et des valeurs culturelles.

Bien-être et réussite scolaire sont étroitement corrélés : le bien-être est en effet une condition préalable indispensable à la réussite et la réussite est essentielle au bien-être. L’activité physique améliore l’apprentissage et la concentration. Des relations solides et sûres donnent aux élèves les ressources émotionnelles nécessaires pour sortir de leur « zone de confort » intellectuel et découvrir de nouvelles idées et façons de penser, ce qui est fondamental pour la réussite scolaire.

Le bien-être est également important pour le développement de compétences démocratiques essentielles. Les émotions positives développent la flexibilité et l’adaptabilité, l’ouverture aux autres cultures et croyances, le sentiment d’efficacité personnelle et la largeur d’esprit, compétences qui sont toutes au cœur du Cadre de référence des compétences pour une culture de la démocratie du Conseil de l’Europe


Quelles sont les difficultés qui se posent ?

Le bien-être revêt de multiples facettes et c’est un aspect dont il importe de tenir compte si l’on veut le promouvoir à l’école. Il existe différents types de bien-être et il convient de contribuer dans une certaine mesure à chacun d’eux pour créer un sentiment général de bien-être chez une personne. Aussi n’est-il pas possible d’améliorer le bien-être des élèves à l’école par des interventions ou des initiatives isolées. Il faut plutôt développer une « culture » du bien-être à l’échelle de l’école et mobiliser l’ensemble du personnel, enseignant et autre, ce qui peut être difficile à réaliser.

La promotion du bien-être peut parfois sembler incompatible avec les autres priorités de l’école, comme le niveau scolaire. Des attentes déraisonnables, un rythme soutenu de contrôles ou une importance excessive accordée aux résultats scolaires peuvent en effet nuire au bien-être des élèves.

Bien souvent, les établissements scolaires ne sont pas libres d’apporter les changements qui favoriseraient le plus le bien-être des élèves. Ils n’ont par exemple parfois qu’un droit de regard limité sur les examens et contrôles formels, le contenu des programmes, la durée de la journée d’école ou l’environnement physique de l’école.

Ils n’ont pas non plus de prise sur les nombreux facteurs extrascolaires qui influent sur le bien-être des élèves. Ce qui se passe à la maison et en famille, dans la collectivité ou sur les réseaux sociaux peut avoir autant, sinon plus, d’influence sur le bien-être des élèves que tout ce qui se passe à l’école.

Enfin, il est d’autant plus difficile pour les élèves de développer un sentiment de bien-être lorsque le personnel de l’école lui-même n’éprouve pas ce sentiment. Le bien-être au travail est fortement lié au stress. Le stress au travail est lié à la charge de travail, à la qualité des relations professionnelles, au degré d’autonomie, à la clarté des rôles de chacun, à l’existence d’un soutien et à la possibilité de participer aux changements qui ont une incidence sur la vie professionnelle. Un niveau élevé de stress peut générer une démotivation, une insatisfaction au travail et des problèmes de santé physique et mentale, ce qui peut se répercuter sur le bien-être des élèves.


Que peuvent faire les écoles ?

Pour œuvrer au bien-être de leurs élèves, les écoles doivent tout d’abord aider chaque élève à se sentir reconnu et considéré comme une personne à part entière et faire en sorte que la scolarité ait un sens et un but pour eux. Elles peuvent pour ce faire prendre plusieurs mesures à petite échelle qui, cumulées les unes aux autres, exerceront une très forte influence sur le sentiment de bien-être des élèves. Elles peuvent notamment :

  • donner la possibilité à tous les membres de la communauté scolaire de participer véritablement à la prise de décision à l’école, par exemple, en organisant des consultations, des enquêtes d’opinion et des référendums, en élisant des représentants de classe, en constituant des parlements d’élèves, des groupes de réflexion, en organisant des séances de rétroaction en classe sur les activités pédagogiques et en donnant la possibilité aux élèves de choisir des enseignements et des méthodes pédagogiques ;
  • créer un environnement accueillant où chacun à l’école se sente soutenu et en confiance, en proposant des activités constructives, par exemple, des clubs, des sociétés, des groupes d’intérêts et des associations où les élèves peuvent aborder les questions qui les concernent, notamment la santé ;
  • prendre des mesures pour réduire l’anxiété des élèves liée aux examens et aux contrôles en introduisant des formes d’évaluation moins stressantes (évaluations formatives, évaluations par les pairs par exemple) et en associant les élèves à l’identification de leurs propres besoins en la matière ;
  • recourir à des méthodes pédagogiques propices à la création d’un climat positif en classe et au bien-être (par exemple, apprentissage coopératif, méthodes axées sur l’élève, autogestion du temps, activités extérieures) ;
  • ménager dans le programme des possibilités d’évoquer les questions de bien-être avec les élèves (par exemple concernant une alimentation saine, l’activité physique, la consommation de substances, les relations positives) ;
  • intégrer la citoyenneté démocratique et l’éducation à la compréhension interculturelle dans différentes matières scolaires et activités extrascolaires, par exemple l’ouverture à d’autres cultures en éducation religieuse, la connaissance et la compréhension critique des droits de l’homme en sciences sociales, l’empathie en littérature ;
  • introduire des méthodes de gestion des conflits et des approches du harcèlement mises en œuvre par les élèves eux-mêmes (par exemple, médiation par les pairs, justice réparatrice) ;
  • améliorer l’environnement physique de l’école afin qu’il soit plus convivial pour les élèves (par exemple, nouveau mobilier et nouveaux aménagements, espaces moquettés, couleurs adaptées, toilettes sécurisées, espaces récréatifs) ;
  • encourager une alimentation plus saine en proposant un choix d’aliments sains à la cantine scolaire, par exemple en évitant les aliments trop sucrés et trop salés et les graisses saturées ;
  • travailler en collaboration avec les parents pour améliorer les résultats et la motivation des élèves, sur des questions comme une alimentation saine, une utilisation sûre d’internet et la communication entre la maison et l’école.

Les initiatives individuelles de ce genre peuvent être fédérées au niveau de l’école au moyen d’un processus d’élaboration des politiques qui place le bien-être au cœur des préoccupations de l’établissement. Il faut pour cela s’intéresser aux effets potentiels des nouvelles politiques sur le bien-être de chacun – élèves, enseignants et autres personnels. La promotion du bien-être des élèves à l’école et la protection de la santé et du bien-être des enseignants et des autres personnels de l’école ne vont pas l’une sans l’autre.
 

[1] OECD (2017). Résultats du PISA 2015 (Volume III), p.40. Le bien-être des élèves. Paris, France

[2] Ibid.

[3] Cowburn & Blow, ‘Wise up - Prioritising wellbeing in schools’

[4] Psychology Today, Janvier 2019.

[5] Hargreaves & Shirley (2018), ‘Well-being and Success. Opposites that need to attract’.

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Projets des écoles sur ce thème

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Address: Via Diego d’Amico 1 Bagheria

Country: Italy

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Project: Children’s Voices for a new human Space - CVS

 

Working language during the project:

  • English
  • Italian at local level
     

Themes of the Council of Europe project “FREE to SPEAK, SAFE to LEARN - Democratic Schools for All” covered:

  • Making children’s and students’ voices heard
  • Improving well-being at school
     

Competences from the Reference Framework of Competences for Democratic Culture (CDC) addressed and where / how they were integrated:

  • Making children’s and students’ voices heard
  • Improving well-being at school
     

Target group age range:

  • 5 - 11

Level of education:

  • Primary education

Short description of the project:

European societies have been facing significant challenges, such as a decline in citizen engagement with democratic processes, an increase in international flows of migrants, high levels of hate crime; intolerance, prejudice and discrimination towards ethnic/religious minorities living within Europe; a rise in xenophobic political groups, and the ongoing security threat posed by radicalisation and violent extremism. In this context, launching activities aimed at promoting European values, intercultural understanding, and citizens’ participation in public life, will make an invaluable contribution to the quality of life in Europe.

The CVS project is based on the idea that participation in democratic societies is essential to reduce the negative impact of these trends, and that young people have to be encouraged to think about the environmental, social and economic problems affecting their lives.

The CVS project builds upon a larger project of the CoE, “Reference Framework of Competences for Democratic Culture” (RFCDC), which has developed a new reference framework of the democratic and intercultural competences that citizens require to participate effectively in democratic culture and intercultural dialogue. Democratic and intercultural competences are not acquired automatically but instead need to be learned and practised, and education has a key role to play in preparing students for life as active democratic citizens and endowing them with the ability to function as autonomous social agents capable of choosing and pursuing their own goals in life. The RFCDC is designed to assist educational planning towards this goal of empowering learners for life as competent democratic citizens.

In order to achieve the project objectives, a variety of activities will be carried out:

  • the development/implementation/testing of the CVS Training Course for teachers, aimed at improving teachers’ knowledge about pedagogical methods and techniques they can use to promote their pupils’ democratic and intercultural competence;
  • the development/implementation/testing of the CVS Curriculum for children, aimed at fostering pupils’ democratic and intercultural competence;
  • the development/implementation/testing of the CVS Supervision App for teachers, aimed at allowing the online methodological supervision of teachers’ activities;
  • the planning/implementation of the CVS Study, aimed at evaluating the efficacy of the CVS Training Course for teachers, the CVS Curriculum for children and the adequacy of the CVS Supervision App for teachers as an IT tool for assisting teachers’ supervision;
  • two short-term joint staff training events addressed at teachers: the first event will be aimed at implementing the CVS Training Course, the second event will be aimed at implementing a training programme focused on the CVS Curriculum for children and the use of the CVS Supervision App for teachers;
  • a short-term exchange of groups of pupils, aimed at increasing pupils’ collaboration with peers of partner schools and allowing them to share their experiences;
  • a series of multiplier events at local and transnational level, aimed at disseminating the intellectual outputs foreseen by the project.

Direct beneficiaries of the project will be about 30-35 teachers and 200-250 pupils of 5 European public primary schools (located in Bulgaria, Italy, Norway, Romania, and Spain). The project activities will directly involve: 10 Key Classes (two for each partner school) that in the first year of the project will be at the third grade; about three teachers for each Key Class, one of whom will play the role of Core Teacher; and about 20-25 pupils for each Key Class.

Indirect beneficiaries will be other teachers, students and staff members of the partner schools, pupils’ families and local communities of the towns where the schools are located, and the Council of Europe.
 

Aims/objectives

The overall aim of the CVS project is to foster the democratic and intercultural competences of both teachers and students in the primary school context, by drawing on the RFCDC.

Objective 1: To enhance teachers’ access to democratic and intercultural education practices.

Objective 2: To increase teachers’ knowledge about democratic and intercultural education.

Objective 3: To equip teachers with tools, techniques and methods to promote and assess pupils’ democratic and intercultural competences.

Objective 4: To foster the development of pupils’ democratic and intercultural competences.

Objective 5: To empower pupils offering them the opportunity to participate effectively in public life and in decision-making processes, making their voices heard.

Objective 6: To promote the involvement of pupils with a migrant or minority background.
 

Expected results/outcomes

The impact of the CVS project refers to the sustainable long-term change achieved in relation to the project objectives for the different kind of project targets groups and stakeholders.

1. For the project direct participants and organizations are

  • Teachers involved in the project activities (30-35)
  • Pupils involved in the project activities (200/250)
  • Organizations that are partners of the project (10)

2. Indirect participants and organizations are:

  • pupils’ parents
  • other teachers and pupils of schools indirectly involved by project activities and outputs (5450)
  • local communities
  • the Council of Europe
  • other stakeholders

1. As for DIRECT participants and organizations the CVS project aims to produce the following impact

Impact on participants

Teachers

At the end of the project the directly involved teachers will be:

  • aware of the more recent approaches in the field of DI education;
  • equipped with DI skills;
  • equipped with renewed social inclusion skills;
  • able to use renewed pedagogical methods and practices for promoting DI competences in their daily work;
  • able to employ appropriate techniques for the assessment of pupils’ DI competences;
  • equipped with new digital competences;
  • able to show a strengthened profile of their profession (including higher quality teaching, leadership skills, openness to teaching exchanges and new ideas);
  • able to work according to a multidisciplinary and a European collaborative perspective;

Pupils

At the end of the project the directly involved pupils will be able:

  • to display DI competences;
  • to effectively participate in their school decision-making processes;
  • to be more autonomous, responsible and self-confident;
  • to be understanding, tolerant and respectful for other people;
  • to consider the cultural diversity as a resource in their daily life;
  • to be equipped with new social inclusion skills;
  • to be aware about their talents and abilities;
  • to be equipped with knowledge and skills that will help them to become active and responsible decision-makers for their countries;

2. Indirect participants and organizations are:

Schools

The impact will be:

  • the adoption of a new training course for teachers regarding DI education, tested at the European level;
  • the adoption of a new curriculum for children aimed at promoting DI competences, tested at the European level;
  • the endorsement of innovative and digital practices in the field of DI education;
  • the enlargement of their European collaborative perspectives;
  • the support for an open classroom climate;
  • the improvement of the quality of teaching-learning processes;
  • the alignment of the educational programmes with European-level guidelines;
  • the improvement of social inclusion practices among the school community members.

Universities

The impact will be:

  • the adoption of a reference framework in the field of DI education
  • the use of this reference framework for teaching and research purposes;
  • the improvement of the quality of academic teaching in the field of DI education;
  • the strengthening of the collaboration with the lower-level educational organisations (schools);
  • the enlargement of their European collaborative perspectives.

Impact on indirect target groups

Pupils’ parents

The impact will be:

  • a higher awareness about the importance of developing DI competences in order to live peacefully together with others in culturally diverse democratic societies;
  • a higher positive attitude towards the cultural differences among the nations participating in the partnership and, generally, among other European countries;
  • a more active participation in DI actions and decision-making within the schools.

Other pupils, teachers and staff members of the partner schools

The impact will be:

  • higher perceptions of positive school climate;
  • greater opportunities to participate in DI actions and decision-making within the school.

Local communities

The impact will be:

  • a higher awareness about the importance of developing DI competences in order to live peacefully together with others;
  • a greater awareness of the need to make children active agents in decision-making processes.

The Council of Europe

The outcomes and findings of the project will be fed back to the CDC expert group at the Council of Europe, who will be able to use the findings to refine their recommendations on curriculum, pedagogy and assessment.
 

Other stakeholders (other schools, educators, social operators, researcher and other staff from organisations active in the educational field, local and regional authorities, training institutions, research and pedagogical centres, national and European policy makers)
 

Changes

  • an increased access of teachers to DI education practices;
  • an increased knowledge of teachers about DI education;
  • tools, techniques and methods for teachers aimed at promoting and assessing pupils’ DI competences;
  • an increased level of pupils’ DI competences;
  • an enhancement in pupils’ awareness about the importance of participating in public life and decision-making processes.
     

Challenges you faced

 

Time-frame of the project:

Three years September 2018/August 2021
 

Council of Europe materials on citizenship and human rights education used while preparing or implementing your practice:

  • Reference Framework of Competences for Democratic Culture
  • Living Democracy-manuals for teachers
  • All Different – All Equal
  • Compasito