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Arrêter les abus sexuels des enfants dans le sport

Il est extrêmement choquant de découvrir ces trop nombreux cas d'enfants qui ont été abusés sexuellement dans le cadre du sport par des personnes en qui ils avaient confiance, des personnes dont ils dépendaient, des personnes en qui ils croyaient pour atteindre l'excellence et qui les ont trahis. Les abus sexuels compromettent le développement social des enfants et affectent la pleine jouissance de leurs droits. Ils ont également des conséquences dévastatrices pour leur santé mentale et physique, qui peuvent persister durablement.

Si le sport peut rendre les enfants forts et confiants, il constitue également un terrain propice au harcèlement et aux abus sexuels, du fait des relations étroites qui s’y développent entre participants (pairs, entraîneurs, soignants, etc.), des contacts physiques inhérents à l’activité et d’une culture organisationnelle qui souvent ignore, nie, ou même tolère de tels problèmes. Une chose doit être gardée à l'esprit : 70 à 85 % des abus sexuels sont commis par des personnes appartenant au « cercle de confiance » de l'enfant. L'« entourage » des athlètes appartient à ce cercle de confiance et les stratégies de prévention ne doivent pas l’ignorer.

L'Accord partiel élargi sur le sport (APES) du Conseil de l'Europe promeut un environnement sportif sûr pour les enfants depuis le début de ses activités. Le projet conjoint entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, intitulé « Pro Safe Sport + : Mettre fin au harcèlement et aux abus sexuels à l’encontre des enfants dans le sport » mené actuellement, propose des outils de formation et de campagne concrets à tous ceux qui ont un rôle à jouer dans le sport. L’APES a tenu à apporter cette contribution à la Stratégie du Conseil de l’Europe pour les droits de l’enfant 2016-2021. En effet un effort maximal doit être fourni pour mettre un terme aux abus sexuels commis sur des enfants dans l’environnement sportif. Tous les gouvernements (autorités en charge du sport et responsables de la protection des enfants), en coopération avec les organisations sportives, devraient saisir cette occasion d’élaborer et mettre en œuvre des politiques pour prévenir et combattre le harcèlement et les abus sexuels dans le sport. Les réseaux compétents du Conseil de l’Europe sont résolus à les soutenir.

Stanislas Frossard, Secrétaire exécutif de l’Accord Partiel Elargi sur le Sport (APES)

Strasbourg 18 novembre 2017
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