Dans son discours d’ouverture à la 4e Conférence sur les réformes en Ukraine intitulée « Une Ukraine forte dans une famille européenne et euro-atlantique plus forte », la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe Marija Pejčinović Burić a rappelé l’importante contribution de l’Ukraine à la vie européenne ainsi que les mesures prises par le pays pour avancer sur la voie des réformes et la nécessité de poursuivre ces efforts.
La Secrétaire Générale a pris acte des progrès réalisés, notamment pour assurer l’équité de la réforme électorale, la décentralisation, l’inclusion des Roms et des Gens du voyage, la refonte des services d’enquête et de poursuite, la protection des droits des personnes déplacées à l’intérieur du pays, la transparence de la propriété des médias et la viabilité de l’audiovisuel public. Elle s’est également félicitée des efforts déployés en vue de la ratification de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Elle a aussi énuméré d’autres domaines dans lesquels la poursuite des réformes serait bénéfique pour l’Ukraine, comme l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, le renforcement de la protection des langues minoritaires et des droits à l’éducation grâce à la mise en œuvre des recommandations et normes juridiques du Conseil de l’Europe, ainsi que la prévention et la lutte contre la corruption.
Elle a ajouté que la bonne nouvelle est que chacune de ces questions figure en bonne place dans le Plan d’action actuellement mis en œuvre d’un commun accord par l’Ukraine et le Conseil de l’Europe. À cet égard, elle a remercié l’Union européenne et les 26 autres donateurs qui contribuent financièrement à ce plan.
Tout en soulignant qu’il est évidemment bien plus difficile de procéder à des réformes dans un contexte de conflit armé, la Secrétaire Générale a réaffirmé que le Conseil de l’Europe, bien qu’il ne soit pas compétent pour les questions de sécurité, protège les droits fondamentaux de toute personne dans chacun de ses États membres. « Nous sommes d’accord sur la nécessité d’appliquer pleinement les accords de Minsk et les conclusions du sommet de Paris pour mettre fin au conflit militaire dans le Donbass. La situation des droits de l’homme dans la péninsule de Crimée est actuellement très préoccupante » a déclaré Mme Pejčinović Burić, ajoutant qu’elle avait d’ores et déjà pris les premières mesures nécessaires à la mise en œuvre d’une décision adoptée par le Comité des Ministres au mois de mai dernier, qui l’invitait à prendre contact avec toutes les parties concernées pour assurer l’accès des organes du Conseil de l’Europe à la péninsule et à faire régulièrement rapport de la situation des droits de l’homme en Crimée.