Angelika Nußberger a occupé divers postes en Europe pour améliorer les droits humains, la démocratie et l’État de droit. En 2010, elle a été élue juge au titre de l’Allemagne à la Cour européenne des droits de l’homme, dont elle a été la première Vice-présidente allemande de 2017 à 2019.
Elle est membre de la Commission de Venise depuis 2006, avec une interruption pendant son mandat à la Cour. Elle est également juge à la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, institution fragile mais nécessaire, qu’elle s’efforce de renforcer.
C’est une juriste de formation qui a occupé de hautes fonctions judiciaires, mais elle est aussi experte en études slaves. Connaissant bien l’Europe centrale et orientale, elle s’est donc attachée à jeter des ponts entre les différentes cultures (juridiques) des diverses parties de l’Europe. Ses conseils en matière constitutionnelle ont été très demandés après la chute du Mur de Berlin, lorsque les pays d’Europe orientale ont souhaité adopter de nouvelles constitutions et des lois fondées sur la démocratie, les droits humains et l’État de droit.
Expliquer les différences et les similitudes et trouver des compromis, c’était particulièrement important lorsque de nouvelles tensions sont apparues entre l’Europe orientale et l’Europe occidentale ; Angelika Nußberger n’a jamais hésité à s’attaquer aux questions les plus complexes. Professeur à l’Université de Cologne, elle a également fondé l’Académie pour la protection des droits humains en Europe qu’elle dirige et où elle transmet ses connaissances pratiques à la jeune génération.
Le projet « 75 femmes dans 75 ans d'histoire du Conseil de l'Europe » est organisé par la Délégation de l’Union européenne auprès du Conseil de l’Europe avec le Conseil de l'Europe et les Représentations permanentes du Royaume des Pays-Bas et du Royaume-Uni auprès du Conseil de l'Europe.
