Ann-Marie Nyroos a fait œuvre de pionnière dans la lutte contre la violence envers les femmes, qui a débouché sur la convention d’Istanbul. Elle a insisté pour que les Roms et les Gens du voyage puissent mieux se faire entendre.
En outre, elle a une capacité exceptionnelle à rallier un large soutien à des initiatives tournées vers l’avenir, ce qui a permis au Conseil de rester à l’avant-garde du développement des droits humains. Elle a toujours contribué à soutenir et à défendre fermement la Cour européenne des droits de l’homme. Elle a également facilité l’institution du Commissariat aux droits de l'homme en tant qu’élément important de l'architecture des droits humains du Conseil de l’Europe. Elle a été un promoteur actif de l’intégration de la dimension de genre, y compris la budgétisation sensible au genre, et a fait preuve de leadership en proposant des détachements stratégiques au Secrétariat du Conseil de l’Europe. En outre, elle a joué un rôle central dans la négociation du Protocole d’accord entre l’UE et le Conseil de l’Europe, conclu au cours de la présidence finlandaise de l’UE en 2006, qui est encore valable aujourd'hui. Avec une élégance toute finlandaise, elle était parfois heureuse de faire fi des hiérarchies ou des protocoles trop rigides. Elle confiait également des responsabilités à des collègues moins expérimentés de manière audacieuse et innovante. Il convient de noter qu’elle a continué - avec vivacité et courage à porter les valeurs des droits humains, de l’État de droit et de la démocratie dans les postes d'ambassadeur qu’elle a occupés par la suite dans différentes régions d’Europe tout au long de sa carrière, y compris en tant que conseillère du Président de la République finlandais, et bien au-delà.
Le projet « 75 femmes dans 75 ans d'histoire du Conseil de l'Europe » est organisé par la Délégation de l’Union européenne auprès du Conseil de l’Europe avec le Conseil de l'Europe et les Représentations permanentes du Royaume des Pays-Bas et du Royaume-Uni auprès du Conseil de l'Europe.
