Astrid Bergegren (1909-2002) était une femme politique suédoise qui a joué un rôle pionnier dans la lutte pour l’abolition de la peine capitale en Europe. Elle a été une députée active au Parlement suédois (de 1957 à 1973) et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (de 1966 à 1974).
En tant que membre de l’Assemblée, elle a œuvré sans relâche pour l’abolition de la peine de mort. Alors qu’elle exhortait les États membres du Conseil de l’Europe à mettre un terme définitif à l’application de la peine de mort, elle a fait valoir, dans une motion présentée à l’Assemblée consultative, que la peine capitale « doit désormais être considérée comme inhumaine et dégradante au sens de l’article 3 de la Convention européenne ». Son action a conduit ensuite à la rédaction du Sixième protocole à la Convention européenne, suivi en mai 2002 par le protocole n° 13 sur l’abolition en toutes circonstances. Le Conseil de l’Europe a fait de l’abolition de la peine de mort une condition préalable à l’adhésion. Depuis 1997, il n’y a pas eu la moindre exécution capitale dans les 46 États membres de l’Organisation.
Astrid Bergegren était membre du parti social-démocrate suédois des travailleurs et occupait la fonction de présidente du conseil d’administration du district des femmes sociales-démocrates dans le comté d'Östergötland. Elle était également secrétaire du conseil du parti dans le comté d'Östergötland. De 1968 à 1974, elle était membre du comité directeur du parti social-démocrate. Elle est décédée en 2002. Elle était la fille de Sven Bergegren, libraire spécialisé dans les livres anciens, et d’Edit Hultgren.
Le projet « 75 femmes dans 75 ans d'histoire du Conseil de l'Europe » est organisé par la Délégation de l’Union européenne auprès du Conseil de l’Europe avec le Conseil de l'Europe et les Représentations permanentes du Royaume des Pays-Bas et du Royaume-Uni auprès du Conseil de l'Europe.
