Retour Une participante à l’édition 2024 du CoEMoN : « Nous devons défendre la démocratie chaque jour, partout, parce qu'en un clin d'œil, nous pouvons la perdre»

Juliette Deloron

Juliette Deloron

Quelque 250 étudiant·es de 29 États membres se sont réuni·es à Strasbourg du 26 au 28 août 2024 pour la 2e édition de la simulation de négociations du Conseil de l'Europe (CoEMoN), organisée par la Fédération pour la diplomatie et les Nations Unies (FDNU), avec le soutien de la Représentation permanente de la France.

Cette manifestation devait permettre de faire mieux connaître le Conseil de l'Europe et de discuter de son rôle, de sa valeur ajoutée et des moyens de protéger et de promouvoir les droits humains, la démocratie et l’État de droit.

« J’ai beaucoup apprécié de participer parce que j’ai eu l’impression de pouvoir agir et défendre ce en quoi je crois. Par exemple, je pense qu'aujourd'hui il est important que nous changions les choses concernant internet et les médias sociaux, parce qu’ils sont omniprésents dans notre vie quotidienne », a déclaré Sara Kakhi, étudiante de l'université de Strasbourg.

Au cours des trois jours qu’a duré la manifestation ont eu lieu des simulations de négociations au sein des deux organes statutaires du Conseil de l'Europe, l’Assemblée parlementaire et le Comité des Ministres. Réparti·es en six commissions, qui ont travaillé en français et en anglais, les étudiant·es ont pu s’immerger au cœur de la diplomatie européenne. Parmi les sujets abordés figurait le recul de la démocratie en Europe et les moyens de l'enrayer.

« Je pense que la meilleure solution est de ne pas oublier que la démocratie doit être défendue chaque jour. Dans chaque combat, partout, nous devons défendre la démocratie. Parce qu'en un clin d'œil, nous pouvons la perdre », a déclaré Sara Kakhi.

Julien Georgin, de l’université Jean Moulin Lyon 3, a aussi évoqué les dangers pour la démocratie dans sa contribution au débat : « Aujourd’hui, nous avons parlé de l’ingérence étrangère qui menace la démocratie. Il s’agit d’un retour en arrière. Il y a des démocraties qui privent leur population de certains droits. Les droits humains sont vraiment au cœur du Conseil de l'Europe. En discuter, faire évoluer les opinions en mettant en avant la position d'un pays peut faire bouger les choses dans un autre pays. Mais quand on est confronté à des cultures différentes, à des manières de penser différentes, on ne peut pas donner de leçons. Nous devons écouter et expliquer notre point de vue. Sans prétendre que c'est le meilleur. Négocier est vraiment la meilleure méthode. Ensuite, nous pourrons faire changer d'avis, parvenir à un accord et adopter de nouvelles conventions, sur l'intelligence artificielle, par exemple. »

En ce qui concerne la question de la valeur ajoutée du Conseil de l’Europe et ce qu’elle a appris lors de cette simulation de négociations, Sara Kakhi a conclu :

« En tant que représentante d’un pays, j’ai eu le sentiment de pouvoir faire quelque chose, même si ce n’était pas pour de vrai, mais j’ai eu l’impression que nous pouvions changer les choses. C'est très important. Cela nous donne de l'espoir, surtout de nos jours, où beaucoup de jeunes perdent espoir dans la politique et dans les organisations internationales comme l'ONU, le Conseil de l'Europe ou le Parlement européen. Participer à une manifestation comme celle-ci peut nous aider à avoir de l'espoir et à continuer de défendre nos opinions. »

 


 


 


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Strasbourg 26 - 28 août 2024
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