En marge de la réunion du Conseil mixte sur la jeunesse (CMJ) qui s’est tenue à Strasbourg du 13 au 15 mars 2023, les deux coprésidents du CMJ, Spyros Papadatos, président du Conseil consultatif sur la jeunesse, et Jorge Orlando Queiros, président du Comité directeur européen pour la jeunesse, ont échangé sur l’impact des travaux du Conseil de l’Europe sur le secteur de la jeunesse en Europe, qui s’appuient sur un système de cogestion exemplaire en matière de codécision et de démocratie participative.
« Le Conseil de l’Europe organise des campagnes marquantes pour les jeunes, telles que Tous égaux – tous différents, le Mouvement contre le discours de haine et Démocratie ici. Démocratie maintenant. Je pense que ces campagnes peuvent changer la vie des jeunes, et cela a été le cas pour moi, parce qu’elles permettent d’évoquer des sujets comme la diversité, la discrimination, l’intolérance et la démocratie », a déclaré Spyros Papadatos.
Il a souligné que le plus important dans l’action que mène le Conseil de l’Europe dans le secteur de la jeunesse, ce n’est pas tant le fait de donner aux jeunes les moyens d’agir que de les doter des outils qui leur permettront de transmettre cette capacité d’action à d’autres jeunes. « Il s’agit d’éveiller des Européens qui diffuseront ce qu’ils auront appris lorsqu’ils retourneront dans leurs pays ». J’en ai fait moi-même l’expérience. Je n’aurais jamais imaginé, il y a quelques années, lorsque j’ai commencé à m’investir en tant que jeune issu d’une zone rurale de l’île grecque de Corfou, que je serai suffisamment privilégié pour siéger à ce comité et pour y représenter mon organisation de jeunesse, mais aussi pour porter tant de voix de jeunes à travers l’Europe. Je peux apporter la perspective de la jeunesse, non seulement au sein du Service jeunesse et du secteur jeunesse du Conseil de l’Europe, mais aussi de manière transversale dans toute l’Organisation et dans la société européenne au sens large ».
Jorge Orlando Queiros, originaire du Portugal et représentant le point de vue gouvernemental dans le système de cogestion, a expliqué la valeur ajoutée que le Conseil de l’Europe apporte à ses travaux.
« L’énergie ! Le dialogue entre les organes gouvernementaux et les organisations de jeunesse est possible, non seulement dans le cadre de rôles consultatifs, mais aussi dans le processus de cocréation de projets, qui permettent de cerner les problèmes et les tendances et qui contribueront, au final, à façonner les politiques de jeunesse. Je pense que c’est un exercice très important. À chaque fois que je rentre chez moi, je me dis que, si ça fonctionne ici, pourquoi ça ne fonctionnerait pas ailleurs ? Puisque nous réussissons, sans qu’il y ait de conflit, à cocréer et à codécider, pourquoi ne pas reproduire ces exemples et cet environnement dans d’autres dimensions de nos vies, au niveau national comme au niveau local ? D’autres expériences sont menées ailleurs, mais elles ne sont pas aussi avancées qu’au Conseil de l’Europe ».
