Aujourd’hui, le Commissaire a publié une lettre adressée au gouvernement grec au sujet du projet de loi sur un mécanisme de plaintes à l’encontre des services répressifs et du personnel pénitentiaire. Le Commissaire se réjouit que l’Ombudsman, qui est une structure nationale de droits de l’homme indépendante et efficace, soit doté des pouvoirs d’investigation nécessaires pour donner suite aux plaintes et mener des investigations ex officio. Toutefois, il souligne que cette première étape exige que le bureau de l’Ombudsman soit doté immédiatement des ressources financières et humaines suffisantes et adéquates pour ce faire. Les autorités grecques sont également invitées à réfléchir à la possibilité d’élargir le champ des compétences du mécanisme, qui ne doit pas se limiter à adresser des recommandations non contraignantes aux instances disciplinaires des autorités concernées.
En outre, le Commissaire Muižnieks prend note avec une vive inquiétude de l’augmentation du nombre de crimes de haine, notamment homophobes, enregistrés en Grèce et souligne la nécessité d’intensifier la mise en œuvre de la législation en vigueur contre les crimes de haine, de collecter et d’analyser de manière plus systématique des données sur ce phénomène et de sensibiliser le grand public à ce sujet. Dans ce contexte, il est de la plus haute importance de dispenser aux agents des services répressifs, aux procureurs et aux juges une formation systématique et continue dans le domaine de la lutte contre la discrimination.
- Lire la lettre du Commissaire adressée à M. Toskas, ministre délégué grec de l’Intérieur et de la Reconstruction administrative, et à M. Paraskevopoulos, ministre grec de la Justice.
- Lire les réponses du ministre délégué grec de l’Intérieur et de la Reconstruction administrative et du ministre grec de la Justice.
- Plus d’informations sur l’action du Commissaire en Grèce.