A l’occasion de la Journée internationale de la femme, Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, et Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, ont insisté sur les besoins de protection des femmes et des filles réfugiées qui arrivent dans le sud de l’Europe.
Selon les estimations du HCR, 138 000 réfugiés et migrants sont arrivés dans le sud de l’Europe depuis le début de 2016. Près des deux tiers de ces personnes sont des femmes ou des enfants.
Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, qui ont eu un entretien le 8 mars à Strasbourg, ont rappelé que les femmes et les filles réfugiées et migrantes, notamment celles qui voyagent seules, sont exposées à un risque élevé de subir certaines formes de violence, y compris des violences sexuelles, de la part de passeurs, de groupes criminels ou d’individus isolés, dans les pays qu’elles traversent au cours de leur périple. Ils ont tous deux estimé que l’Europe ne peut pas se contenter d’apporter une réponse humanitaire.
Ils continuent à appeler les Etats à développer des voies légales qui permettent aux réfugiés de venir en Europe sans avoir à se tourner vers des passeurs et à risquer leur vie. Parmi ces voies légales figurent la réinstallation, l’admission pour motifs humanitaires, le parrainage privé et les mesures favorisant le regroupement familial pour les réfugiés, ainsi que les bourses d’étude et les programmes de mobilité.
- Discours tenu par le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés devant le Parlement européen, 08 mars 2016
- Article du Carnet des droits de l'homme intitulé « Les droits des femmes et des filles réfugiées ou migrantes doivent être mieux protégés », 07 mars 2016 par Nils Muižnieks