Le Monde, 02/09/2015
Depuis de nombreuses années, les pays européens ont été avertis que leurs systèmes d’asile et d’immigration étaient inadaptés. Aujourd’hui, avec l’afflux croissant de réfugiés et les tragédies de plus en plus fréquentes, ce système révèle toutes ses faiblesses. Mais les arrivées de réfugiés ne sont pas la cause réelle de cet effondrement. La véritable raison en est politique.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, un peu plus de 430 000 demandes d’asile ont été déposées dans les Etats membres de l’Union européenne (UE) depuis janvier. 40 % d’entre elles ont été déposées en Allemagne, tandis que la Hongrie s’est chargée d’un quart des demandes restantes. Cela signifie que 26 pays de l’UE traitent à peine un peu plus de 180 000 demandes d’asile, un effort qui est loin d’être héroïque.
Même en incluant les presque 300 000 personnes qui sont arrivées en Italie et en Grèce depuis janvier – pour la plupart des Syriens qui se verront octroyer l’asile –, nous sommes loin de connaître les véritables pressions migratoires exercées par les flux de réfugiés dans des pays beaucoup moins riches et moins stables comme le Pakistan, le Liban et l’Ethiopie, ou, beaucoup plus près de nous, la Turquie, qui héberge près de deux millions de réfugiés syriens.
Malheureusement, beaucoup trop souvent, les responsables politiques ignorent les faits. A l’exception notable de l’Allemagne, dans la majorité des pays de l’UE, les responsables politiques se font concurrence pour renvoyer des images négatives à l’opinion publique. La France et le Royaume-Uni... >>> lire l'article sur Le Monde
Cet article peut également être lu en :
- Allemand via Tagesschau
- Danois via Berlingske
- Espagnole via HuffPost
- Grèque via To Vima
- Hongrois via Index
- Polonais via Gazeta Wyborcza
- Slovène via Delo
- Suédois via Svenska Dagbladet