« Daphne Caruana Galizia était une femme courageuse et une journaliste remarquable. Elle a utilisé ses compétences pour dire la vérité aux puissants. Elle a servi l’intérêt public, animée par la conviction que le journalisme peut contribuer à bâtir une société plus juste. Lorsqu’elle a été tuée brutalement il y a quatre ans, elle est devenue, bien malgré elle, le symbole de toutes les menaces contre les journalistes », a déclaré la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović, en rendant hommage à la journaliste.
« Depuis ce jour tragique d'octobre 2017, plusieurs mesures importantes ont été prises pour faire la lumière sur les circonstances de l'assassinat de Daphne Caruana Galizia. Le rapport d’enquête publique sur le rôle de l’État, publié en juillet, conclut que les autorités ont une part de responsabilité, dans la mesure où elles ont omis de prendre les dispositions nécessaires pour empêcher la mort de la journaliste. Dans le rapport sont aussi formulées des recommandations pour une profonde réforme de l’État de droit à Malte.
Cependant, justice n’a pas encore été rendue dans cette affaire. Les investigations sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia sont toujours en cours et, malgré quelques progrès, toutes les responsabilités n'ont pas encore été établies. Dans le cadre de ces investigations, il est essentiel que les autorités maltaises identifient et poursuivent tous les responsables.
Il faut que le droit prime la force. Cela suppose de mener les réformes attendues depuis longtemps et de ne tolérer aucune impunité.
Le meurtre de Daphne Caruana Galizia nous concerne tous. Il s'agit d'une attaque directe contre la démocratie, à Malte et au-delà. Afin d’honorer la mémoire de Daphne Caruana Galizia, il faut lui rendre justice, ainsi qu’à sa famille et à tous les journalistes. »