Dans une lettre adressée au Ministre de l'Intérieur de la Lettonie, Māris Kučinskis, publiée aujourd'hui, la Commissaire s'inquiète de la continuation signalée des refoulements à la frontière entre la Lettonie et le Bélarus, qui a entraîné de graves blessures chez des hommes, des femmes et des enfants et la mort d'un homme.
« Je suis alarmée par le fait qu'une enquête pénale a été ouverte contre deux membres de l'organisation 'Je veux aider les réfugiés' qui se sont rendus dans la zone frontalière le 12 janvier 2023 par souci pour la vie de sept Syriens", écrit-elle, soulignant le rôle clé des défenseurs des droits humains et le devoir des Etats de créer un environnement favorable à leur travail.
La Commissaire se dit préoccupée par le maintien de l'état d'urgence qui entrave la fourniture de l'aide humanitaire pourtant indispensable à la frontière et empêche un contrôle par le public. Elle souligne que "le contrôle des frontières doit être exercé dans le plein respect des obligations d'un État au titre de la Convention européenne des droits de l'homme et de l'interdiction absolue du refoulement. Les droits humains des personnes qui arrivent doivent être sauvegardés, même dans des conditions difficiles et y compris lorsqu'elles tentent de traverser de manière irrégulière. »