Dans une lettre adressée au Premier ministre et à la ministre de la Justice de la Bulgarie rendue publique aujourd’hui, la Commissaire aux droits de l'homme, Dunja Mijatović, appelle les autorités bulgares à s’employer plus énergiquement à améliorer la protection juridique et institutionnelle des victimes de la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique.
Actuellement, le Code pénal bulgare ne s’applique aux infractions de violence domestique que si elles ont un caractère « systématique ». La Commissaire souligne que cette condition doit être supprimée sans délai. « Ce que je trouve particulièrement préoccupant, c’est que cette condition liée au caractère « systématique » de la violence expose les victimes de la violence domestique à des risques graves, limite les possibilités de sanctionner les auteurs et envoie à la société un message dangereux, selon lequel la violence domestique serait acceptable », écrit la Commissaire.
De plus, la Commissaire recommande une nouvelle fois aux autorités bulgares de développer d’urgence les services de soutien aux victimes de la violence domestique, qui sont très insuffisants, et de prendre des mesures supplémentaires pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, y compris des mesures de sensibilisation, de formation et d’éducation visant à combattre les préjugés sexistes.