Je suis avec préoccupation les événements qui se déroulent en Turquie. L’arrestation, hier, de journalistes et de professionnels des médias est un sérieux revers pour la liberté des médias dans le pays. Quelles que soient les raisons qui ont pu les motiver, ces mesures sont disproportionnées et inutiles dans une démocratie. Elles sont aussi préoccupantes que les vagues d’arrestations de journalistes en 2011 qui ont été condamnées par mon prédécesseur dans son rapport sur la liberté des médias en Turquie.
En effet, la liberté des médias est un problème de longue date en Turquie et de telles mesures comportent un risque élevé de réduire à néant le progrès que la Turquie a minutieusement réalisé ces dernières années. Elles envoient un nouveau message très inquiétant aux journalistes et aux voix dissidentes en Turquie, qui ont été sous forte pression, en étant notamment confrontés à des violences et des représailles. Ces mesures sont également susceptibles de polariser davantage la société turque et d’augmenter la méfiance de la population dans la capacité de l'Etat à respecter les droits de l’homme.
J’exhorte les autorités à cesser de réprimer la liberté de la presse et à agir en conformité avec l’état de droit et les droits de l’homme.