« L’antitsiganisme reste l’une des formes de racisme les plus répandues en Europe. Des millions de Roms, dans de nombreux pays de notre continent, sont confrontés quotidiennement à la discrimination et aux discours de haine. Ces comportements peuvent aller des clichés offensants sur la culture romani jusqu’à de violentes émeutes », a déclaré John WARMISHAM (Royaume-Uni, SOC), Porte-parole du Congrès sur les Roms et les Gens du voyage.
Évoquant la « Déclaration des maires et des élus locaux et régionaux des États membres du Conseil de l’Europe contre l’antitsiganisme », adoptée par le Congrès en mars 2017 lors de sa 32e session, M. Warmisham a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre l’antitsiganisme aux niveaux local et régional : « La déclaration est un instrument politique. En la signant, les maires et conseillers expriment leur volonté de rejeter toute forme de discrimination, de violence, de harcèlement et d’incitation à la haine à l’encontre des Roms et des Gens du voyage dans leurs communes et leurs régions. Ils s’engagent à ne pas conclure d’alliance politique et à ne pas coopérer avec des partis politiques ou des autorités qui encouragent les préjugés raciaux ou ethniques. Au contraire, ils s’engagent à encourager les membres de ces communautés à devenir eux-mêmes actifs dans la représentation politique », a-t-il déclaré.
À ce jour, 83 élus de 32 États membres ont signé la Déclaration contre l’antitsiganisme, les communes de Şişli (Turquie), Volos (Grèce) et Gliwice (Pologne) figurant au nombre des derniers signataires. Outre les deux langues officielles (le français et l’anglais), la Déclaration est disponible dans 21 langues non officielles : l’albanais, l’allemand, le bosniaque, le bulgare, le croate, l’espagnol, le finnois, le géorgien, le grec, le hongrois, l’italien, le letton, le macédonien, le portugais, le roumain, le russe, le serbe, le slovaque, le tchèque, le turc et l’ukrainien.