Les entretiens, qui se sont déroulés dans un climat d’ouverture et une atmosphère constructive, ont porté sur les défis auxquels la Croatie est confrontée en ce qui concerne la gestion de ses vastes frontières terrestres et des flux migratoires à destination du pays. Il a été communément admis qu'il devrait y avoir une approche européenne coordonnée pour gérer l'entrée d'un grand nombre de migrants en Europe. Parallèlement, le Président du CPT a rappelé que les autorités croates devaient prendre des mesures concertées pour s'assurer que les migrants interceptés par les unités de police du pays ne soient pas soumis à des traitements violant l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. Le Vice-Premier ministre a rappelé la position de son ministère selon laquelle toute allégation précise de mauvais traitements ou d'usage excessif de la force par des agents de police ferait l'objet d'une enquête et a évoqué les mesures prises rapidement après la publication récente de séquences vidéo montrant des migrants étant frappés par des membres de la police d'intervention. Il a également mentionné les multiples mesures prises par son ministère pour promouvoir le professionnalisme des agents de police et pour renforcer le contrôle interne et externe des actions de la police. Les entretiens ont en outre été l’occasion d’aborder la visite périodique annoncée du CPT en Croatie en 2022 et pour le gouvernement croate de renouveler son engagement à travailler avec le Comité pour renforcer la protection des personnes privées de liberté contre toute forme de mauvais traitements.
Ont également participé aux entretiens la Secrétaire d'Etat du ministère de l'Intérieur, Terezija Gras, le Chef de la police aux frontières, Zoran Ničeno, et le Chef du Service chargé des affaires européennes et internationales, Svjetlana Harambašić, ainsi que le Secrétaire exécutif du CPT, Régis Brillat, et les membres du Secrétariat du CPT, Hugh Chetwynd et Christian Loda.