Localisation de l’initiative :
SLOVENIE, Ville/ Localité : 103 localités à travers le pays
Lien avec les recommandations de la Stratégie 21 :
Durée de l'initiative:
Date de début : 2008 / Date de fin : 2013
Motivation / Méthodologie
Notre initiative vise à relever les défis du développement suivants : développer la prospérité de l’Europe en s’appuyant sur ses ressources patrimoniales ; assurer à la population européenne un cadre de vie de qualité, en harmonie avec son environnement culturel et naturel ; mettre en œuvre les principes de la conservation intégrée et garantir la prise en compte du patrimoine dans les stratégies et programmes du développement territorial durable. Il s’agit de promouvoir une approche inclusive du patrimoine (défi sociétal) et de sensibiliser l’opinion publique aux valeurs véhiculées par le patrimoine (défi du savoir). L’initiative concerne également les pistes d’action suivantes : reconnaître et promouvoir la conservation intégrée comme une priorité dans les politiques du patrimoine et encourager et réutiliser le patrimoine à de nouvelles fins tout en respectant ses valeurs.
Notre objectif était centré sur le patrimoine culturel et consistait à assurer une meilleure protection et conservation du patrimoine culturel dans le cadre d’une approche descendante (du sommet vers la base). Il était également de sauvegarder le patrimoine culturel considéré comme précieux, de préserver ses valeurs essentielles et sa nature et, par conséquent, de revitaliser notre propre environnement. L’initiative vise à obtenir des effets positifs pour la société, notamment la durabilité, le développement régional (rural) et la création d’emplois en tant que motivations externes. Cette intégration de toutes les parties prenantes a permis de sensibiliser l’opinion publique et de diffuser l’information à un public plus large.
(http://www.zvkds.si/sl/knjiznica/obnova-objektov-kulturne-dediscine).
Obstacles / Barrières
Le principal obstacle était le manque de ressources financières. Parmi les dossiers que nous avons contribué à préparer et faire approuver, nous estimons que la proportion de ceux qui ont été retenus lors du dernier appel à candidatures ne dépasse pas le ratio de 1 sur 7. Malgré l’orientation extrêmement positive du Programme de développement rural, ce ratio défavorable a eu un effet négatif sur les investisseurs/propriétaires qui avaient consacré beaucoup de temps et de ressources pour préparer les demandes et faire approuver les projets. C’est aussi une indication que les besoins dépassent largement les fonds publics disponibles.
Les travaux de restauration ne concernaient que l’extérieur des bâtiments résidentiels classés monuments culturels d’importance locale ou nationale, tandis que les dépendances étaient classées comme « simple » patrimoine culturel (catégorie de protection la plus basse).
Les restaurateurs ethnologues en contact constant avec le patrimoine culturel rural ont tenté d’améliorer chaque appel à candidatures en fournissant des avis et des critères de sélection des projets, mais avec un succès limité. Nous nous sommes efforcés de rendre les incitations financières du Programme de développement rural non seulement suffisantes pour réaliser des travaux de restauration du patrimoine, mais aussi plus accessibles et attrayantes pour les investisseurs et les propriétaires. À cette fin, nous avons suggéré un certain nombre de mesures, notamment une réduction du montant du cofinancement par les investisseurs/propriétaires, l’exonération des fonds non remboursables de l’impôt sur le revenu des particuliers, des allégements fiscaux pour les achats de matériel et l’exécution des travaux, ainsi qu’une option pour la prise en compte de l’apport personnel du propriétaire en matière de travaux et d’équipements. Nous avons également proposé une extension des critères d’expertise pour les appels à candidatures, notamment en ce qui concerne les dépenses justifiées pour la restauration de bâtiments entiers, y compris leur intérieur, et pour les travaux effectués sur des bâtiments classés comme patrimoine culturel et pas (uniquement) comme monuments culturels.
Changement / Impact
Durant l’exécution du Programme de développement rural, l’Institut pour la protection du patrimoine culturel de Slovénie (IPCHS) s’est rendu compte que la mesure 323 était une étape très importante dans la conservation et la mise en valeur du patrimoine rural. Des expériences réussies d’exécution de la mesure nous ont montré que les projets aboutis servaient d’exemples positifs et encourageaient les propriétaires de patrimoine à répondre en nombre croissant aux appels d’offres ou à choisir de préserver judicieusement leur patrimoine à leurs frais.
La participation de l’IPCHS et les conseils du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de l’Alimentation ont contribué à une exécution plus claire, sans ambiguïté et simple des appels à candidatures. L’IPCHS a également assuré un suivi gratuit des travaux de restauration. Lorsque les travaux étaient terminés, l’Institut préparait une déclaration sur leur pertinence.
La mesure 323, avec plus d’une centaine de projets exécutés concernant le patrimoine culturel et les monuments culturels, a beaucoup contribué à la conservation intégrale. Dans l’histoire, longue d’un siècle, du service public de protection du patrimoine culturel en Slovénie (célébrée en 2013), le dernier PDR 2007-2013 est la réalisation la plus aboutie puisqu’elle concerne non seulement la conservation des monuments classés à ce jour mais aussi celle du patrimoine « mineur ».
Le succès de la coopération interinstitutionnelle a prouvé que le patrimoine, en tant qu’élément important du développement rural, continue d’être un exemple de bonne pratique de la politique de conservation intégrale et la preuve que les ressources du patrimoine sont un générateur de développement durable.
Leçons apprises
En raison du vif intérêt des propriétaires du patrimoine et des effets positifs de la mesure sortante, le ministère de la Culture et l’IPCHS ont redoublé d’efforts pour que le nouveau PDR RS 2014-2020 continue de mettre en œuvre la politique de conservation et de remise en état de certains éléments patrimoniaux du développement rural. Surtout, nous souhaitions une coopération et une concertation encore plus actives avec le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de l’Alimentation, responsable de la politique de développement rural.
Malheureusement, le PDR RS 2014-2020 n’a pas répondu à ces attentes : les normes stratégiques et les aspects liés à l’exécution, qui comptaient treize mesures, ne prévoyaient pas un soutien continu de la conservation du patrimoine culturel (sauf le paysage culturel). Il était prévu que le financement de la restauration du patrimoine bâti et des monuments fasse uniquement partie du programme LEADER. Nous espérons que la publication de notre initiative réussie de collecte de bonnes pratiques liées à la Stratégie 21 convaincra le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de l’Alimentation de relancer ces activités culturelles dans le cadre des prochaines prévisions budgétaires.
Nous espérons également que la rénovation des villages et les activités visant à restaurer et mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel des villages et des zones rurales seront des aspects clés des futures mesures. Ces concepts sont en effet des éléments importants de tout effort déployé en faveur d’un développement rural intégré.
Ressources en ligne
http://www.zvkds.si/sl/knjiznica/obnova-objektov-kulturne-dediscine
Contact
Koželj, Zvezda
Institute for the Protection of Cultural Heritage of Slovenia (IPCHS)
zvezda.kozelj@zvkds.si
http://www.zvkds.si/
Source de financement
Financement public/privé partagé
DÉTAILS DU FINANCEMENT
15 millions d’euros