Convention de Faro sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (Convention de Faro, 2005)
La Convention de Faro met en avant les aspects importants du patrimoine, dans son rapport aux droits de l’homme et à la démocratie. Elle défend une vision plus large du patrimoine et de ses relations avec les communautés et la société. La Convention nous encourage à prendre conscience que l’importance du patrimoine culturel tient moins aux objets et aux lieux qu’aux significations et aux usages que les gens leur attachent et aux valeurs qu’ils représentent.
La Convention de Faro est une « conventioncadre » qui définit les enjeux, les objectifs généraux et les champs possibles d’intervention dans lesquels les États membres sont invités à progresser. Chaque partie contractante peut décider des moyens qui conviennent le mieux pour la mise en œuvre, en fonction de ses cadres législatifs et institutionnels, de ses pratiques et de son expérience spécifique. Comparée aux autres conventions, la « convention-cadre » ne crée pas d’obligation d’action. Elle suggère plus qu’elle n’impose.
La Convention a été adoptée par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe le 13 octobre 2005, et ouverte à la signature des États membres à Faro (Portugal) le 27 octobre de la même année. Elle est entrée en vigueur le 1er juin 2011. À ce jour, 20 États membres du Conseil de l’Europe l’ont ratifiée et 7 l’ont signée.
Action de la Convention de Faro
Les actions concrètes donnent vie et sens aux conventions du Conseil de l’Europe. Elles confèrent aux mots une puissance, contribuant ainsi à ce que les politiques publiques apportent des changements sociaux positifs. En s’appuyant sur une définition améliorée du patrimoine et en mettant l’accent sur les communautés du patrimoine et le principe de responsabilité partagée, Action de la Convention de Faro cherche des moyens créatifs pour développer et gérer le patrimoine des communautés avec la participation active de la société civile.
Tournée vers le patrimoine, Action de la Convention de Faro crée des plates-formes axées sur le terrain, où les questions à caractère transversal sont combinées aux connaissances et à l’expérience organisationnelles du Conseil de l’Europe, fournissant ainsi des exemples du type de société que nous aspirons à bâtir.
Conformément aux principes et aux critères de Faro, les initiatives civiques permettent aux institutions et aux communautés de renforcer leurs capacités de décision et de gérer leurs processus de développement, assurant ainsi que le patrimoine contribue aux dynamiques sociales, culturelles et économiques des communautés.