12 décembre 2024 (9:30-13:00), Strasbourg, France

Conférence organisée sous les auspices de la Présidence luxembourgeoise du Comité des Ministres à l’occasion du 70ème anniversaire de la Convention culturelle européenne

 

En 2024, le Conseil de l’Europe célèbre le 70ème anniversaire de la Convention culturelle européenne

L’adoption de cette Convention, l'un des premiers traités après la Convention européenne des droits de l'homme, reflète l'engagement politique des gouvernements des États membres fondateurs « de réaliser une union plus étroite entre ses membres afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun » , en partie par le biais de la politique culturelle(Article 1 du Statut du Conseil de l’Europe). 

Aujourd'hui, alors que le Conseil de l'Europe met en œuvre les décisions du Sommet de Reykjavík, et notamment les Principes pour la démocratie, cet engagement est plus que jamais nécessaire. Cet engagement doit également être réaffirmé, car sans la culture, les valeurs communes, qui forment les fondements du Conseil de l'Europe, sont en danger.

La culture est le moteur de la curiosité, celle-là même qui sous-tend la diversité et le pluralisme. La culture fait naître l'esprit, qui favorise la pensée critique. La culture représente la créativité, qui génère des solutions innovantes.

Alors que nous en appelons aux instances intergouvernementales pour contrer le recul démocratique et les autres menaces qui pèsent sur nos principes communs, la culture est élément essentiel d'une réponse transversale. À ce titre, la faculté des artistes et des professionnels de la culture à s'exprimer et à travailler librement, à voir leurs libertés protégées, est vitale. D'autant plus, que ce sont eux qui nous fournissent les éléments constitutifs de l'évolution culturelle et sociétale. Si ces évolutions sont limitées, c'est toute la société qui l'est. Par conséquent, dans notre quête pour renforcer le Conseil de l'Europe et son travail dans le domaine des droits de l'Homme, de la démocratie et de la primauté du droit, la culture doit être prise en considération avec une attention et un engagement renouvelés.

C'est pour ces raisons que la Présidence luxembourgeoise du Comité des Ministres a choisi d'ancrer la culture comme l'une des priorités de sa Présidence, soulignant ainsi la relation intrinsèque entre culture, démocratie et droits de l'Homme.