The Council of Europe is strengthening its co-operation with the private sector in order to promote an open and safe internet, where human rights, democracy, and the rule of law are respected in the online environment. The partnership with internet companies creates a platform for enhanced collaboration between relevant companies and the Council of Europe on specific projects and it facilitates the debate and the exchange of experiences on protection of human rights and the rule of law on the internet.
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La cyberviolence à l'égard des femmes
La cyberviolence est un problème croissant dans le monde entier - encore plus depuis la pandémie de Covid-19 - et elle est souvent fondée sur le sexe et vise les femmes et les jeunes filles. La cyberviolence fait obstacle à la pleine réalisation de l'égalité des sexes et porte atteinte aux droits des femmes.
Qu'est-ce que la cyberviolence envers les femmes ?
“…désigne tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique, y compris la menace de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée;
Convention d'Istanbul (Art.3)
La violence envers les femmes, y compris dans un environnement en ligne, peut prendre de nombreuses formes : cyberharcèlement, pornodivulgation, menaces de viol, et peut aller jusqu'à l'agression sexuelle ou le meurtre. Les auteurs peuvent être des partenaires ou des ex-partenaires, des collègues, des camarades de classe ou, comme c'est souvent le cas, des individus anonymes. Certaines femmes sont particulièrement exposées, comme les défenseuses des droits de la femme, les journalistes, les blogueuses, les joueuses de jeux vidéo, les personnalités publiques et les femmes politiques.
La cause principale de la violence envers les femmes et les filles est l'inégalité entre les sexes (discrimination, stéréotypes de genre, sexisme). En outre, les femmes qui présentent plus d'une caractéristique communément ciblée - par exemple, les femmes de couleur, les membres de religions minoritaires ou les personnes qui s'identifient comme LGBTQ - peuvent plus fréquemment être visées par les attaques.
La violence et les abus en ligne peuvent empêcher les femmes de s'exprimer librement, sur un pied d'égalité et sans crainte. La cyberviolence touche les femmes de manière disproportionnée, leur causant non seulement des dommages et des souffrances psychologiques, mais les dissuadant également de participer à la vie politique, sociale et culturelle par voie numérique.
Liens utiles
Consultez nos pages Ressources, Initiatives et Documentation pour davantage de contenus.
Conventions
- Convention d'Istanbul : Lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique
- Convention de Lanzarote - Droits de l'enfant
- Convention de Budapest sur la cybercriminalité
- Portail du Conseil de l'Europe sur l'égalité entre les femmes et les hommes
Formation
Recommendations
- Recommandation CM/Rec(2019)1 sur la prévention et la lutte contre le sexisme
- Recommandation générale n° 35 du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF/CEDAW) "
- Commission européenne : Une Union de l'égalité : Stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2020-2025
La covid-19 et la cyberviolence envers les femmes
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Que pouvons-nous faire ?
Les cyberattaques et la violence envers les femmes ne sont souvent pas prises au sérieux. Pour que cela change, les États doivent s'attaquer à la cyberviolence au même titre qu'à toute autre forme de violence à l'égard des femmes, en utilisant tous les outils à leur disposition. Si les États n'agissent pas, la liberté d'expression en ligne est menacée. Si, au contraire, ils s'attaquent à la violence sexiste en ligne en utilisant le cadre international existant en matière de droits de l'homme, ils feront de l'internet une plateforme ouverte, sûre et libre.
Mettre en place des lois
Outre la convention de Lanzarote sur l'abus et l'exploitation sexuels des enfants et la convention de Budapest sur la cybercriminalité, la convention d'Istanbul est la convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Elle exige des États parties qu'ils interdisent la violence psychologique, le harcèlement, dont le harcèlement sexuel. Elle appelle également à des mesures préventives dans le secteur de l'éducation et à trouver des moyens d'encourager les entreprises privées et les médias à se doter de normes d'autorégulation, telles que des mesures limitant toute forme de violence verbale envers les femmes.
Poursuivre en justice
En vertu de la convention d'Istanbul, les auteurs doivent être dûment poursuivis et sanctionnés. Pour que cela se produise dans le domaine de la cyberviolence envers les femmes, cette forme spécifique de violence devrait être couverte par le droit pénal et ne devrait pas rester impunie. Elle nécessite des mécanismes en ligne facilement accessibles, sûrs et spécialisés, permettant aux femmes de signaler les abus aux autorités et d'obtenir à la fois une protection et le retrait des contenus préjudiciables. Les forces de l'ordre devraient être formées pour pouvoir enquêter et poursuivre plus efficacement la cyberviolence.
Statistiques
58 %
des filles ont été victimes de harcèlement en ligne
50 %
ont déclaré être davantage victimes de harcèlement en ligne que de harcèlement de rue
* Plan International: Free to be online? (2020)
46 %
des femmes ayant été victimes d'abus ou de harcèlement en ligne ont déclaré qu'ils étaient de nature misogyne ou sexiste
36 %
des femmes au Royaume-Uni ont déclaré qu'elles avaient l'impression que leur sécurité physique était menacée
* Amnesty International survey (2017)
20 %
des jeunes femmes de l'Union européenne ont été victimes d'une forme ou d'une autre de cyberharcèlement sexuel
* European Union Fundamental Rights Survey on Violence against Women (2014)
La violence en ligne contre les femmes vise de plus en plus les femmes journalistes
Patrick Penninckx, chef du service de la société de l'information au Conseil de l'Europe, rappelle l'importance de la mise en œuvre des instruments disponibles et invite à continuer à travailler sur ce sujet.