La conférence a traité la conciliation de l’accès à l’information et de la protection des données et notamment, jusqu’où peut aller le besoin de transparence, comment la nécessité d’informer s’accorde-t-elle avec la protection des personnes, la démocratie a-t-elle autant soif de protection que de transparence ?

L’actualité ne cesse de témoigner des restrictions aux respects de nos droits fondamentaux. Guerres, élections ou encore pandémies alimentent la circulation de fausses informations qui portent atteinte aux fondements même de nos démocraties.

En effet, la démocratie nécessite la transmission et le partage d’informations pour que les citoyens puissent librement effectuer des choix et un contrôle éclairé des institutions et des personnes qui les dirigent. Ces informations doivent être fiables, sincères et, lorsqu’elles concernent des personnes, leur obtention doit respecter des principes qui garantissent que leur vie privée soit respectée.

Les pratiques favorisées par les réseaux sociaux et les technologies multiplient les informations et augmentent la soif de savoir. Pour y répondre, certains s’engouffrent dans un voyeurisme sans limite, au prétexte de la liberté d’expression et de l’information. En réaction, à ces excès, la tentation est forte de tout cacher et de refuser tout accès pour sauvegarder la dignité des personnes.

Dès lors, jusqu’où peut-on aller ? Comment le besoin d’informer s’articule-t-il avec la protection des individus ? La démocratie se nourrit-elle de la protection autant que de la transparence ?

Pour tenter d’apporter une réponse à une telle interrogation, la conciliation de l’accès à l’information et de la protection des données s’est avérée nécessaire, voire primordiale. Pour y parvenir, il convient d’appréhender ces deux droits au sein du domaine public, leur interrelation, le rôle des autorités qui les supervisent ou encore de donner aux structures publiques et à leurs représentants des éléments facilitant leur prise de décisions. D’ailleurs, les deux conventions du Conseil de l’Europe relatives respectivement au droit à l’accès à l’information, la Convention dite de Tromsø, et à la protection des données personnelles, la Convention 108+, reconnaissent réciproquement ces deux droits.

Ces points ont été présentés et débattus lors de cette conférence sur l’accès à l’information et à la protection des données, organisée en collaboration avec l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) et l’Instance nationale d’accès à l’information (INAI).

Des experts spécialisés dans le domaine de la vie privée et dans celui de l’information, ainsi que des représentants des autorités de contrôle ont débattu et échangé leurs expériences sur les enjeux, la supervision et les solutions liées à la conciliation de l’accès aux documents administratifs et la protection des données personnelles. L’événement fut aussi l'occasion de présenter un Guide pratique intitulé « Concilier droit d’accès à l’information et droit de la protection des données personnelles » élaboré comme outil d’aide dans la recherche du juste équilibre entre transparence et protection.

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