Qu'est-ce que la sécurité démocratique? Comment la sécurité démocratique interagit-elle avec la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit? Comment le Conseil de l'Europe peut aider à favoriser la capacité de ses États membres à garantir la sécurité de leurs citoyens par le biais de leur engagement aux normes démocratiques?

Une nouvelle série de débats sur la sécurité démocratique vise à examiner la pensée et la dynamique actuelle derrière le concept de sécurité démocratique, identifier les éléments principaux et les menaces, et explorer la façon dont la sécurité démocratique peut renforcer, à travers différents mécanismes liés à la démocratie les droits de l’homme et l’Etat de droit, la paix et la stabilité en Europe.

Les débats sur la sécurité démocratique, co-organisés par le Conseil de l'Europe et l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), sont introduits par les personnalités éminentes de la vie politique, de la société civile et du monde universitaire. Chaque débat constitue une occasion pour les intervenants d'aborder un aspect différent des questions complexes liées à la sécurité démocratique.

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13ème débat sur la sécurité démocratique
Peter Neumann: 'Radicalisation et désengagement : Mythes et réalité

Dans son exposé, Peter Neumann aborde les cinq mythes qu'il estime devoir être étudiés afin de mieux évaluer la question de la radicalisation et du désengagement). Le premier stipule que les individus se radicalisent et sombrent dans le terrorisme du fait d'un facteur donné. Le deuxième sous-entend que la plupart des djihadistes sont en fait issus de la classe moyenne. Le troisième mythe veut que ce soit l'internet qui pousse les individus à rejoindre Daesch. Selon le quatrième, l'islam est à la racine de la terreur djihadiste, ou, à l'inverse, l'islam n'a absolument rien à voir avec le terrorisme djihadiste. Le cinquième mythe suggère que la déradicalisation et le désengagement soit fonctionnent toujours, soit ne fonctionnent jamais.

 

Pour Peter Neumann, il n'existe pas un facteur ou une explication unique pour comprendre pourquoi et comment des individus deviennent de violents extrémistes, mais il y a des éléments et des schémas de base qui permettent de donner un sens à ce processus. Il insiste en particulier sur les revendications, les idéologies, les besoins émotionnels et les processus sociaux et explique que, à l'inverse des générations précédentes, les djihadistes européens d'aujourd'hui incluent de nombreux individus ayant un passé  de délinquants ou issus de milieux socialement et/ou économiquement défavorisés. L'internet joue probablement un rôle dans la radicalisation, mais il constitue rarement la seule explication ou le seul moteur pour l'extrémisme. Bien que les djihadistes salafistes relèvent bien de l'islam, ils n'en sont pas les représentants. Et, enfin, la déradicalisation et le désengagement sont des processus complexes ; ils ne fonctionnent pas toujours, mais s'ils sont effectués de manière systématique et professionnelle, ils peuvent constituer des outils utiles pour faciliter la sortie de l'extrémisme violent.


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Strasbourg 17 octobre 2017
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