Aujourd'hui, une table ronde a eu lieu dans le cadre de la conférence de haut niveau " Les solutions luxembourgeoises " organisée par la Chambre des députés du Luxembourg et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). La session, intitulée "Accès à l'éducation" s'est concentrée sur l'intégration des enfants bélarussiens dans les systèmes scolaires des pays d'accueil et sur la promotion du monde académique bélarussien en exil.
Le panel était animé par la professeure Elena Korosteleva, experte renommée en politique et en développement durable, et directrice de l'Institut pour le développement durable à l'université de Warwick. Parmi les intervenants de renom figuraient Tatiana Shchyttsova, conseillère pour l'éducation et la science au bureau de Sviatlana Tsikhanouskaya, Tamara Matskevich, de la Société scolaire du Belarus, et Villano Qiriazi, chef du Service de l'éducation à la Direction générale de la démocratie et de la dignité humaine du Conseil de l'Europe.
La session a commencé par un aperçu détaillé des défis multiples auxquels sont confrontés les universitaires et les étudiants bélarussiens qui ont été contraints à l'exil en raison de la répression politique à la suite des élections présidentielles de 2020 en Belarus. Villano Qiriazi a souligné les incertitudes juridiques et financières auxquelles sont confrontées les personnes exilées et a mis en lumière les initiatives européennes spécialement conçues pour les étudiants et les universitaires bélarussiens. Ces programmes fournissent une aide financière cruciale, leur permettant de poursuivre leurs études et leurs recherches dans des environnements plus sûrs à travers l'Europe, notamment dans des pays comme la Lituanie, la Lettonie, la République tchèque et la Pologne.
Le panel a souligné l'importance de favoriser un environnement éducatif inclusif qui soutient les valeurs de la liberté académique et de l'autonomie institutionnelle. Les efforts récents du Service de l'éducation du Conseil de l'Europe pour protéger ces valeurs fondamentales ont été mis en évidence, en soulignant le rôle de l'enseignement supérieur dans la revitalisation des sociétés démocratiques. Une attention particulière a été accordée au travail réalisé par le service de l'éducation en ce qui concerne la reconnaissance des qualifications des étudiants réfugiés par le biais de son programme "Qualifications européennes pour les réfugiés", ainsi qu'au travail du Centre européen pour les langues vivantes de Graz et de l'Observatoire sur l'enseignement de l'histoire.
Le panel s'est conclu par un appel à l'action en faveur d'un soutien et d'une solidarité continus avec les universitaires et les étudiants bélarussiens. En relevant les défis auxquels ils sont confrontés par des actions concrètes, la communauté universitaire mondiale peut les aider à reconstruire leur vie et à poursuivre leur précieuse contribution au monde universitaire et à la société. "En soutenant les universitaires en exil, nous réaffirmons notre engagement envers les principes de la liberté académique, de la démocratie et des droits de l'homme "– a conclu Villano Qiriazi.
Cette session s'inscrivait dans le cadre d'une conférence plus large visant à discuter et à mettre en œuvre des solutions pour soutenir les Bélarussiens en exil. D'autres tables rondes ont porté sur l'entrée et le séjour légaux, les menaces pesant sur la liberté de circulation et la préservation de l'identité culturelle bélarussienne.
