Retour Au Luxembourg, des progrès mais aussi des préoccupations concernant le discours de haine et les discriminations

Drapeau du Luxembourg

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Le Luxembourg a accompli d’importants progrès dans la lutte contre le racisme et l’intolérance, ont constaté les experts du Conseil de l’Europe, mais certains points demeurent préoccupants – notamment une forte augmentation du discours de haine, la persistance des discriminations contre les personnes issues de l’immigration et l’absence de loi interdisant expressément les interventions chirurgicales sans nécessité vitale sur les enfants intersexués.Ces constats figurent parmi les principales conclusions du rapport sur le Luxembourg établi par la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) à la suite du sixième cycle de monitoring, qui a été publié aujourd’hui. (voir la version en anglais du rapport).

Le rapport relève un certain nombre d’évolutions importantes intervenues depuis 2018, notamment l’adoption d’un nouveau Plan national d’intégration, l’élaboration du premier Plan d’action national LGBTI, ainsi que plusieurs initiatives positives dans le domaine de l’éducation.

La plupart des responsables politiques luxembourgeois s’abstiennent de propos haineux, indique l’ECRI, mais il reste que le phénomène du discours de haine – notamment en ligne – s’est considérablement accru ces dernières années. Les incidents racistes et LGBTIphobes ne sont pas enregistrés ni suivis de manière effective, les données statistiques demeurent éparses et il existe toujours un problème de sous-déclaration.

En outre, les victimes de discours de haine ne bénéficient pas de soutien de la part des autorités, et les efforts des organes de régulation pour lutter contre ce problème sont fragmentaires.

L’ECRI observe aussi que les personnes issues de l’immigration – en particulier celles d’ascendance africaine ou de nationalité portugaise – sont la cible de discriminations dans les domaines de l’emploi, de l’éducation et du logement. L’insertion professionnelle des demandeurs d’asile et des réfugiés reste un défi majeur, indique l’ECRI, et l’offre de cours de langue proposée aux migrants présente des insuffisances.

Le rapport se félicite du rattachement du Centre pour l’égalité de traitement (CET) au Parlement. L’indépendance de cet organe s’en trouve consolidée, remarque l’ECRI, qui souligne toutefois que le statut juridique du CET demeure peu clair et que son mandat et ses compétences devraient être renforcés à titre prioritaire.

Les autorités devraient également inscrire parmi leurs priorités l’adoption des mesures nécessaires pour protéger le droit des enfants intersexués à l'intégrité physique et à l'autonomie corporelle.

Le rapport publié aujourd’hui, qui rend compte de la situation au 30 mars 2023 et inclut le point de vue du gouvernement, énonce un certain nombre de recommandations à l’attention des autorités.

Strasbourg 19 septembre 2023
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