«Protéger et promouvoir les droits sociaux et l'État providence sont en effet essentiels pour garantir efficacement la démocratie et les institutions démocratiques», a souligné le Prof. Giuseppe Palmisano, Président du Comité européen des Droits sociaux, lors de son échange de vues avec le Groupe de rapporteurs du Conseil de l'Europe sur les questions sociales et de santé (GR-SOC) le 17 janvier 2019 à Strasbourg. Il a ajouté que «la protection des droits sociaux et la justice sociale sont en soi très importantes et doivent à juste titre être considérées comme des institutions démocratiques fondamentales; pas moins que l’existence et le fonctionnement de parlements législatifs souverains, le droit à des élections libres et véritables, le principe de l’égalité devant la loi ou le droit à un procès équitable par un pouvoir judiciaire indépendant ».
Face aux défis auxquels notre société est aujourd'hui confrontée (incertitude économique, migration, etc.), «un consensus se dégage progressivement autour de l'idée qu'il est urgent de ramener les instruments européens de protection des droits sociaux au centre de la scène juridique et politique européenne et de renforcer les synergies existantes, au niveau européen, pour mieux protéger les droits sociaux et renforcer le modèle européen, centré sur le respect des droits sociaux et des systèmes de protection sociale avancés ».
À cet égard, «la Charte sociale européenne révisée a été à juste titre reconnue comme un système de garanties vivant et intégré, dont la mise en œuvre au niveau national peut potentiellement réduire les tensions économiques et sociales et promouvoir un consensus politique facilitant l'adoption des réformes nécessaires ”, a déclaré le Prof. Palmisano.
- Texte intégral de l'intervention du Professeur Giuseppe Palmisano devant le GR-SOC