Du 6 au 8 décembre, le FEJ a visité l'activité internationale « L'éducation aux médias et à l'information : un défi pour les jeunes du XXIe siècle », organisée par le Réseau européen des jeunes issus de minorités - EMYN, soutenu par le Fonds européen pour la jeunesse dans le cadre de son plan de travail annuel 2022.

L'objectif de ce projet d'un an est de développer l'éducation aux médias et à l'information des travailleurs de jeunesse des minorités et des jeunes journalistes par la création ou l'amélioration de groupes de vérification des faits et de l'information.

L'objectif final est de développer le travail des participants sur la lutte contre l'intolérance et les stéréotypes et sur la promotion de la tolérance. Trois séminaires régionaux ont eu lieu au début de l'année (en Lituanie, au Bélarus et en Pologne), au cours desquels les participants ont acquis des aptitudes et des compétences dans le domaine de l'éducation aux médias et de la vérification des informations, et ont créé des groupes informels de vérification des faits dans leur pays, dont le travail s'est poursuivi tout au long de 2022.

L'activité visitée à Tallinn (Estonie) constitue la phase finale du plan de travail : une réunion de 5 jours des représentants de ces groupes de vérification des faits pour échanger des expériences, acquérir des compétences avancées et créer un réseau de groupes de vérification des faits.

Le Réseau européen des jeunes issus de minorités a été lancé lors du premier cours de formation à long terme « Participation et citoyenneté » sur la responsabilisation des jeunes leaders des minorités en Europe, organisé par la Direction de la jeunesse du Conseil de l'Europe à Budapest et Strasbourg en 1997. Les membres de EMYN sont des organisations travaillant sur les questions relatives aux minorités : principalement l'intégration et la participation à la société, la reconnaissance et l'acceptation de l'identité culturelle et sociale, l'égalité des chances et l'accès à l'éducation, à l'emploi et aux autres droits sociaux, la lutte contre la discrimination et le racisme, l'égalité de genre et la participation des femmes.

Les participants ont partagé avec nous leurs réflexions sur cette activité :

« Je suis une journaliste du Bélarus. C'était important de venir ici : nous avons une situation très difficile au Bélarus, avec la propagande de l'État et aucune liberté d'expression. Il est donc important pour moi de savoir comment reconnaître les fausses informations, d'apprendre de nouveaux outils et d'écouter l'expérience d'autres personnes dans ce domaine. Cela me permet également d'expliquer la propagande à mes concitoyens et de la combattre, afin de promouvoir la démocratie dans mon pays »

(participant du Bélarus).

« En République de Moldova, ces sujets sont très pertinents aujourd'hui, notamment en raison de la guerre en cours en Ukraine. En ce moment, il semble qu'il y ait deux partis différents : l'un croit à ce qui se passe et l'autre à la propagande russe. Je suis un activiste social pour les jeunes et il est important que les jeunes moldaves sachent comment reconnaître et traiter les fausses nouvelles. Venir en Estonie a également été l'occasion d'apprendre de bons exemples et de bonnes pratiques ».

(participant de la République de Moldova)