Les Journalistes comptent, Campagne du Conseil de l'Europe pour la sécurité des journalistes
Le Conseil de l'Europe encourage les Etats membres à transposer la Campagne dans le contexte national. Sans l'effort engagé et efficace de chaque membre au niveau national, à travers le développement de ce que l'on appelle le "chapitre national", la Campagne ne peut atteindre ses objectifs.
Dans cette section, nous présenterons les développements en Estonie :
Point focal national
Mme Helle TIIKMAA, Président du conseil d'administration de l'Association estonienne des journalistes
Comité de la campagne nationale
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L’Estonie figure depuis des années parmi les premiers du classement sur la liberté de la presse. La liberté de la presse est garantie par la Constitution. Le secteur des médias est régi spécifiquement par la Loi sur les services médiatiques et la Loi sur la radiodiffusion de service public. Il n’existe pas de loi générale sur les médias, car ceux-ci préfèrent l’autorégulation à une législation édictée par les politiciens. Le Code de déontologie du journalisme estonien est en vigueur depuis 1997 sans avoir été modifié. Il existe également deux conseils de presse autorégulés : Avaliku Sõna Nõukogu (Conseil de la parole publique, ASN), créé en 1992, et Pressinõukogu (Conseil de la presse), qui s’est séparé de l’ASN en 2001 et est affilié à l’Association des entreprises de médias. Ce dernier est plus influent et plus visible. En plus de 30 ans depuis que l’Estonie a retrouvé son indépendance, aucun journaliste n’a été tué ou emprisonné pour avoir exercé son métier. Les agressions physiques contre les journalistes sont extrêmement rares, mais ces dernières années, les menaces et le harcèlement – tant en ligne qu’en personne – sont en augmentation. Les cas les plus graves ont été signalés à la police et font l’objet d’enquêtes. Deux groupes de médias privés et un groupe public en Estonie ont mis en place certaines mesures de protection pour leurs employés, mais les journalistes indépendants disposent de peu de moyens de défense. Les journalistes sont exposés au risque d’autocensure en raison des lois sur la diffamation et du cyberharcèlement.