La violence socioéconomique
Le dénuement socioéconomique peut rendre une victime plus vulnérable à d’autres formes de violence et peut même être la raison pour laquelle d’autres formes de violence sont infligées.
Les formes les plus classiques de la violence socioéconomique englobent : priver la victime de ses revenus, lui interdire d’avoir un revenu propre (statut de « femme au foyer », travail non rémunéré dans l’entreprise familiale) ou l’empêcher de travailler au moyen de violences physiques ciblées.
La violence socioéconomique dans la sphère publique est à la fois la cause et l’effet d’une relation de pouvoir déséquilibrée entre les femmes et les hommes. Elle peut inclure le refus de l’accès à l’éducation ou à un emploi (également) rémunéré (surtout à des femmes), aux services, à certaines fonctions, au plaisir et à la jouissance des droits civiques, sociaux, économiques, culturels et politiques ; et, parfois pour les personnes LGBT+, l’imposition de sanctions pénales.
Certaines formes de violence socioéconomique fondée sur le genre contribuent à placer les femmes dans une situation de dépendance économique à l’égard de leur partenaire (bas salaires, allocations familiales très faibles, voire inexistantes, ou encore liées à l’impôt sur le revenu du partenaire masculin rémunéré). Cette dépendance offre alors à une personne qui a tendance à être violente dans ses relations la possibilité d’agir sans craindre de perdre son partenaire.
11 ONU-Femmes, The Feminisation of Poverty Fact Sheet No 1 (en anglais uniquement)