Retour De meilleures données peuvent sauver la vie des femmes : webinaire sur les données administratives en Turquie

De meilleures données peuvent sauver la vie des femmes : webinaire sur les données administratives en Turquie

Le 30 novembre 2020, l'Union européenne et le Conseil de l'Europe ont organisé un webinaire international sur "La collecte et l'analyse de données administratives sur la violence à l'égard des femmes et la violence domestique". Cette activité s'inscrivait dans le cadre du programme conjoint "Facilité horizontale pour les Balkans occidentaux et la Turquie 2019-2022", financé par l'Union européenne et le Conseil de l'Europe. Le Conseil de l'Europe, en coopération avec le Ministère turc de la famille, du travail et des services sociaux, le Ministère de la justice et le Ministère de l'intérieur, ont mis en oeuvre ce webinaire.

Ce webinaire visait à sensibiliser les participant-e-s à la nécessité de recueillir de meilleures données sur la violence à l'égard des femmes, conformément aux normes européennes, notamment la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul). 

Le chef du Bureau du programme du Conseil de l'Europe à Ankara, Cristian Urse, a souligné dans ses remarques d'ouverture que la collecte de données est essentielle pour l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes et pour la mise en place d'une réponse efficace à la violence à l’égard des femmes et à la violence domestique. "La Turquie a pris des mesures importantes pour satisfaire aux normes du Conseil de l'Europe dans ce domaine en tant que partie à la Convention d'Istanbul", a-t-il déclaré.

Le Groupe d'experts du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (GREVIO) appelle à l'amélioration des systèmes de collecte de données afin de rendre les crimes contre les femmes plus visibles pour le public. En ce qui concerne la Turquie, le GREVIO recommande (en anglais) d'améliorer la collecte de données administratives ventilées par sexe par les organes chargés de l'application des lois et les tribunaux pénaux ainsi que par les professionnel-le-s de la santé. Les données relatives aux mesures de protection et de prévention prises en vertu de la loi n° 6284 sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes devraient également être collectées conformément aux normes applicables en matière de protection des données personnelles, recommande le GREVIO.

Par exemple, en Autriche, les données administratives minimales qui doivent être collectées par les autorités publiques comprennent le sexe de la victime et de l'auteur-e, l'âge, leur relation, le type de violence et la localisation géographique. La session sur les "approches interinstitutionnelles de la collecte et de la diffusion des données" a examiné en profondeur deux exemples de pays, à savoir l'Autriche et la Suède, ainsi que les pratiques prometteuses pour la protection et le soutien efficaces des victimes.

Meral Gökkaya, Chef du département des droits des victimes du Ministère de la justice, a également évoqué leur travail "pour soutenir une collecte de données plus complète et intégrée par le système judiciaire" afin de mieux lutter contre la violence à l’égard des femmes en Turquie.

L'événement était organisé dans le cadre de l'action "Favoriser une réponse institutionnelle globale à la violence à l'égard des femmes et à la violence domestique en Turquie".

Ankara, Turkey 30/11/20
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