Retour Des lacunes dans la lutte contre la violence sexuelle et numérique à l’égard des femmes en Bosnie- Herzégovine

Des lacunes dans la lutte contre la violence sexuelle et numérique à l’égard des femmes en Bosnie- Herzégovine

Les autorités exécutives, législatives et judiciaires de Bosnie-Herzégovine se sont réunies lors d'une série de tables rondes du 17 au 19 septembre 2024 pour réfléchir aux conclusions d'une analyse des lacunes concernant la violence sexuelle et numérique à l'égard des femmes en Bosnie-Herzégovine. Les discussions, animées par Dženana Radončić, professeure et l'une des auteur·es de l'analyse, visaient à sensibiliser aux étapes nécessaires pour harmoniser la législation, la politique et la pratique locales avec la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, connue sous le nom de Convention d'Istanbul.

Les participant·es ont discuté de la nécessité de modifier les lois pénales pour inclure l'absence de consentement librement consenti comme un élément essentiel des définitions de la violence sexuelle. En outre, ils ont noté l'importance croissante de traiter la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes, en particulier le harcèlement en ligne, la violence psychologique en ligne et le harcèlement sexuel en ligne, afin de se conformer pleinement à la Recommandation générale N°1 sur la dimension numérique de la violence à l’égard des femmes.

Dženana Radončić a souligné «qu'il existe une incompréhension générale de toutes les différentes formes de la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes, ce qui banalise ses conséquences. Les lois qui existent en Bosnie-Herzégovine ne traitent qu'indirectement de certaines formes de violence à l'égard des femmes facilitées par la technologie numérique - aucun niveau gouvernemental ne dispose de réglementations spécifiques criminalisant l'aspect numérique de la violence à l'égard des femmes. Les amendements récents, qui introduisent des infractions pénales telles que les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, la stérilisation forcée, la traque et le harcèlement sexuel, ne traitent toujours pas de la violence commise dans la sphère numérique».

L'analyse de ces lacunes et les tables rondes ont été préparées dans le cadre du projet «Combattre la violence numérique et sexuelle à l’égard des femmes en Bosnie-Herzégovine».

Sarajevo, Bosnie-Herzégovine 26/09/2024
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