Le Plan d’Action adopté lors du troisième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des états membres du Conseil de l’Europe (Varsovie 16 – 17 mai 2005) souligne notamment que : "Le Conseil de l’Europe renforcera toutes les possibilités de formation des éducateurs dans le domaine de l’éducation à la citoyenneté démocratique, des droits de l’homme, de l’histoire et de l’éducation interculturelle" (III.3) et que "convaincu que le dialogue entre les cultures se nourrit aussi d’une compréhension exacte de l’histoire, nous apportons notre soutien aux travaux du Conseil de l’Europe en matière d’enseignement de l’histoire, ainsi qu’aux projets qui s’y rapportent, et nous décidons d’intensifier nos efforts dans ce sens. Nous encourageons la société civile à prendre une part plus active à cette tâche" (III.6).

En outre, la Déclaration sur la stratégie du Conseil de l’Europe pour les développements du dialogue interculturel adoptée lors de la conférence de clôture du 50ème anniversaire de la convention culturelle européenne (Faro, octobre 2005) souligne notamment la nécessité du développement de la connaissance de l’histoire des cultures, des arts et des religions et la mise en valeur d’éléments illustrant les influences historiques et contemporaines entre cultures et civilisations ainsi que les phénomènes de métissage culturel et préconise le lancement par le Conseil de l’Europe d’un "Livre Blanc sur les politiques intégrées pour la gestion de la diversité culturelle à travers le dialogue interculturel et la prévention des conflits".
 

En se référant également à la Recommandation Rec.(2001)15 du Comité des Ministres aux Etats membres relative à l’enseignement de l’histoire en Europe au 21ème siècle, les objectifs du projet «  L’image de l’autre dans l’enseignement de l’histoire » sont les suivants :

  • promouvoir par des mesures de politiques éducatives et des propositions de stratégies et de méthodes, l’enseignement et l’apprentissage de l’histoire adaptés au caractère de plus en plus diversifié des sociétés européennes au plan culturel et religieux ;
     
  • contribuer à la réconciliation, la reconnaissance, la compréhension et la confiance mutuelle entre les cultures et les conceptions et au dépassement des stéréotypes et des préjugés en promouvant les valeurs de tolérance, d’ouverture à et de respect de l’autre, de Droits de l’Homme et de démocratie.
     

A ces fins le Projet visait :

  • à élaborer des propositions d’orientations générales concernant l’évolution de l’enseignement de l’histoire en vue de l’insérer dans l’effort global de dialogue interculturel et interreligieux entrepris au sein du Conseil de l’Europe ;
     
  • à mettre à la disposition des gouvernements mais aussi des autres partenaires concernés y compris de la société civile, des propositions de stratégies, de méthodes ou d’instruments permettant de traduire ces orientations générales en actions concrètes dans le cadre de l’enseignement tant dans la salle de classe proprement dite que dans le cadre de l’éducation extrascolaire liée à l’apprentissage de l’histoire.
     
  • à faire, sur la base des points précédents, des propositions quant à la formation des enseignants d’histoire ou des autres acteurs intervenant dans l’apprentissage de l’histoire.