Le Secrétaire Général Thorbjorn Jagland s'est joint aux dirigeants européens lors de la cérémonie marquant le 70e anniversaire de la libération du Struthof, seul camp de concentration nazi de France.
Situé dans les Vosges près du village alsacien de Natzwiller, le camp du Struthof a servi de mai 1941 à septembre 1944. C’était le seul camp de concentration ouvert par les Nazis sur le territoire de la France actuelle, bien qu’il y ait eu des camps temporaires administrés par les Français comme celui de Drancy.
Le dimanche 26 avril, M. Jagland a rencontré deux survivants norvégiens – Tollef Larsson et Haakon Sorbye – et a déposé des fleurs dans la fosse aux cendres du camp avec deux jeunes descendants, âgés de 7 et 16 ans, pour marquer le 70e anniversaire de la libération du camp. En marge de la cérémonie parlant aux médias, il a dit: « Face à la montée du racisme, notre culture de commémoration en Europe est aussi importante et nécessaire que jamais et nous devons faire plus pour lutter contre l'extrémisme et la xénophobie, en particulier dans les écoles et en travaillant avec les jeunes » .
A l’invitation du Président français François Hollande, qui a rendu hommage aux déportés, le Secrétaire Général a participé avec le Premier ministre letton, Madame Laimdota Straujuma, le Président du Conseil européen Donald Tusk et le Président du Parlement européen Martin Schulz, à cette journée nationale de la déportation célébrée en France.
Environ 52 000 personnes furent détenues en trois ans dans le camp. Les détenus provenaient de divers pays, dont la Pologne, l’Union soviétique, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne, la Slovénie d’aujourd’hui et la Norvège.
Le site est visité chaque jour par près 1 300 personnes, dont une moitié d’enfants d’âge scolaire.