Journée de la mémoire de l’Holocauste
Au matin du 27 janvier 1945, les camps d'Auschwitz-Birkenau comptaient encore quelque 7 000 prisonniers. Plus d'un million de personnes déportées à Auschwitz y ont péri. On estime que six millions de Juifs ont été exterminés dans les camps de la mort. Le Conseil de l'Europe est à l'origine de l'instauration d'une Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité. Les ministres de l'éducation des États membres ont pris la décision en octobre 2002. Si l'Allemagne et la France ont choisi le 27 janvier, jour de la libération d'Auschwitz, la Journée de l'Holocauste varie dans les autres pays en fonction de l'expérience historique de chacun.
Le Conseil de l'Europe aide également les enseignants à préparer la journée de commémoration de l'Holocauste en mettant à leur disposition du matériel pédagogique pour sensibiliser les élèves à cette période sombre et explorer les thèmes du génocide et des crimes contre l'humanité afin de promouvoir la prévention, la compréhension, la tolérance et l'amitié entre les nations, les races et les religions.
La Recommandation Rec CM (2001)15 sur « l’enseignement de l’histoire de l’Europe au 21e siècle », adoptée par le Comité des Ministres le 31 octobre 2001, lors de la 771e réunion des Délégués des Ministres, définit dans son annexe au paragraphe 6 le cadre d’actions du Conseil de l’Europe.
La dimension préventive de la « Journée de la Mémoire de l’Holocauste et de prévention des crimes contre l’Humanité » est inscrite dès la première phrase de ses objectifs: "Il convient de prendre toutes les mesures éducatives pour prévenir la négation ou la répétition des événements dévastateurs ayant marqué ce siècle à savoir l’Holocauste, les génocides et autres crimes contre l’humanité, les épurations ethniques, les violations massives des droits de l’Homme et des valeurs fondamentales auxquelles le Conseil de l’Europe est particulièrement attaché".
Le concept et les objectifs
L’Holocauste est considéré comme un paradigme de l’ensemble des violations des droits de l’Homme et des crimes contre l’humanité. Toutes les victimes du régime nazi sont prises en considération :
- La dimension pédagogique et non commémorative : actions éducatives
- La dimension pédagogique et éducative : le Conseil de l'Europe a été la première organisation internationale à lier l’enseignement de la mémoire à la prévention des crimes contre l’Humanité.
- La dimension nationale et régionale : chaque Etat peut choisir une date en relation avec son histoire nationale. Les enseignants abordent alors l’enseignement de la mémoire de l’Holocauste en sensibilisant les élèves à la thématique à travers leur propre histoire (et celle de leurs parents et grands-parents) régionale et nationale.
- La dimension interdisciplinaire inhérente à l’approche de prévention des crimes contre l’humanité : histoire mais aussi littérature, biologie, philosophie, musique, arts, éducation civique, langues, sport, psychologie…
- La prise en considération de toutes les victimes de crimes contre l’Humanité à partir de l’étude du paradigme de l’Holocauste.