Depuis l’adoption de la Convention d’Oviedo, les développements dans la biomédecine et dans la société ont eu pour conséquence l’aggravation des disparités dans l’accès aux soins de santé. Par exemple, si un nombre croissant de traitements innovants et de technologies en matière de santé ont fait leur apparition sur le marché, ils ne sont pas toujours accessibles à tous en raison de leur prix. Parallèlement, des changements sociaux et démographiques plus généraux (comme le vieillissement de la population et les phénomènes migratoires) ont amené certains groupes dans la société à rencontrer systématiquement davantage de difficultés pour accéder aux soins de santé. Ces difficultés sont amplifiées par les restrictions budgétaires qui exercent une pression sur les systèmes de santé et augmentent le risque d’inégalités dans les soins de santé. Ces inégalités sont particulièrement préjudiciables pour les individus et les groupes qui sont déjà défavorisés.

Le deuxième pilier du Plan d’action stratégique traite du risque croissant de disparités en matière de santé en promouvant l’équité, conformément au droit à un accès équitable aux soins de santé, consacré à l’article 3 de la Convention d’Oviedo. Cette disposition oblige les États Partie à la Convention à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir la discrimination, ce qui implique l’identification, la réduction et, à terme, l’élimination des disparités dans l’accès aux traitements et aux technologies existants et nouveaux. Cela nécessite des efforts particuliers pour améliorer l’accès des personnes et des groupes défavorisés et pour veiller à ce que les nouveaux développements ne créent pas ou n’exacerbent pas les désavantages existants.