Contexte
Le mari de Dzintra Elberte, Egils, est décédé en 2001.
Dzintra fut bouleversée lorsque le corps de son mari lui fut rendu et qu’elle vit que ses jambes avaient été ligotées. Elle fut contrainte de l’inhumer ainsi.
Deux ans plus tard, la police contacta Dzintra. Elle enquêtait sur des allégations de prélèvements illégaux d’organes et de tissus sur des cadavres entre 1994 et 2003. Des tissus avaient été prélevés sur le corps d’Egils après sa mort, à l’insu et sans le consentement de Dzintra.
Dans le cadre d’un accord approuvé par l’État, des tissus furent prélevés sur le corps d’Egils et envoyés pour être transformés en bio-implants. Les experts médicaux déclarèrent qu’il n’y avait pas dans le passeport d’Egils de timbre indiquant qu’il était opposé au don d’organes. Dzintra affirma qu’ils n’avaient pas pu vérifier ce point car le passeport de son mari était à la maison.
Les experts pensaient que, légalement, ils devaient simplement vérifier si le donneur potentiel ne s’était pas opposé de son vivant au prélèvement de ses organes ou tissus. Si les proches s’opposaient, leurs souhaits devaient être respectés, mais les experts ne cherchaient pas à prendre contact avec ces derniers.
La police et les procureurs étaient en désaccord sur la question de savoir si le prélèvement d’organes et de tissus n’était autorisé que sous réserve de l’obtention d’un consentement préalable exprès d’un donneur potentiel ou de ses proches.
L’enquête pénale fut classée sans suite et rouverte à plusieurs reprises en raison de ces divergences de vues. Une décision définitive fut rendue lorsqu’un tribunal letton conclut, en 2008, que les experts n’enfreignaient pas la loi en n’informant pas les parents et amis de leur intention de prélever des tissus sur les corps de leurs proches.